L’INSTALLATION des défibrillateurs est en augmentation dans notre pays. Bonne nouvelle ! Mais… les Français savent-ils en faire quelque chose ? C’est la question que se sont posées la Fédération française de cardiologie (FFC) et la Croix-Rouge française, qui publient aujourd’hui les résultats d’une enquête réalisée par TNS Healthcare. Et bien il semblerait que depuis deux ans les Français ont amélioré leurs connaissances quant à l’arrêt cardiaque et les gestes qui sauvent.
À la question « Quelle attitude adopter face à un arrêt cardiaque ? », 40 % des Français citent spontanément le massage cardiaque (ils étaient 30 % en 2007) et 15 % songent au défibrillateur (contre 1 % en 2007). Cependant, déplorent les enquêteurs, seulement 7 % parviennent à citer, dans le désordre, les trois « gestes fondamentaux », que sont l’appel d’abord, puis le massage cardiaque et l’utilisation du défibrillateur. Deux pour cent les citent dans le bon ordre. C’est peu, mais mieux que les 0,3 % qui en étaient capables il y a deux ans.
La connaissance même de l’appareil semble s’être améliorée elle aussi. Près de neuf Français sur dix disent savoir ce qu’est un défibrillateur (contre 67 % en 2007). Au total, l’étude permet de comptabiliser 27 % de la population française (contre 19 % précédemment) qui sait « avec précision » de quoi il s’agit. En revanche, plus d’un Français sur trois n’oserait pas s’en servir, faute d’y avoir été formé (pour 88 %) ou de peur de mal l’utiliser et de paniquer.
Le devoir de porter secours.
Les Français sont plus nombreux (42 %) à avoir reçu une formation ou tout du moins une initiation aux gestes qui sauvent ; 69 % de ceux qui ont été formés ou initiés aimeraient suivre une nouvelle formation, qu’elle soit gratuite ou payante. Un chiffre encourageant pour la FFC et la Croix-Rouge, qui précisent qu’il est impératif de renouveler cette formation tous les trois ans pour pouvoir agir efficacement en cas d’urgence. À l’inverse la part des Français qui souhaiteraient être formés a baissé par rapport à 2007 (61 contre 66 %). Il semble que ce soit essentiellement lié à des raisons financières.
Les 50 ans et plus se sentent paradoxalement moins concernés, alors qu’ils appartiennent à une population à risque : 54 % d’entre eux ne souhaitent pas recevoir de formation et 70 % n’en ont jamais reçu. Des chiffres sur lesquels il faut travailler, conviennent les enquêteurs, qui les estiment par ailleurs révélateurs d’une « culture de la solidarité peu développée en France, alors que les gestes de premiers secours sont inculqués dès le plus jeune âge dans d’autres pays. Les Français ont du mal à inscrire parmi leurs devoirs de citoyen, celui de savoir porter secours en cas d’urgence médicale. »
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