Dans un article conjoint publié dans le « UEG Journal », les experts de la gastroentérologie européenne unie (UEG) et de la société européenne d'endoscopie digestive (ESGE) tirent un signal d'alarme au sujet de la qualité des endoscopies pratiquées en Europe, et proposent des recommandations pour l'améliorer.
Chaque année, des dizaines de millions d'endoscopies sont pratiquées en Europe, avec des appareils et des pratiques disparates. Une étude de l'union des gastroentérologues européens (UEG) publiée en 2014 montrait ainsi que 22 % des adénomes présents chez des patients lors d'un examen n'étaient pas détectés, avec un taux d'échec qui variait d'un facteur 3 à 6 d'un endoscopiste à l'autre.
Parler un langage commun
L'axe central d'amélioration identifié par les experts est le compte rendu d'endoscopie, qui « est généralement non structuré, rédigés en texte libre, ce qui constitue une barrière si l'on veut s'assurer de la qualité de l'examen et complique la comparaison des résultats de plusieurs examens successifs », estiment les auteurs. Les deux sociétés savantes plaident donc pour une standardisation des comptes rendus. Ces derniers devraient en premier lieu être systématiquement dématérialisés et automatiquement intégrés au dossier médical du patient dont il doit comprendre les identifiants.
« Il y a quelques années, de nombreux efforts ont été faits par les sociétés savantes pour créer une terminologie en accord avec la classification internationale des maladies ICD-10, compréhensible et partagable par l'ensemble des endoscopistes », expliquent les auteurs. Cette terminologie a été depuis adoptée par l'Organisation mondiale de la santé.
Les comptes rendus doivent donc être structurés autour de cette terminologie et renseigner précisément l'histopathologie des lésions détectées, les événements indésirables, la satisfaction du patient et les recommandations de l'endoscopiste. Ils doivent aussi comporter une description des gestes complémentaires réalisés à titre diagnostique comme des biopsies ou des colorations.
Les comptes rendus doivent enfin contenir les données clés permettant de juger a posteriori de la qualité de l'examen.
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