L'ANSM réagit à la publication d'une étude franco-danoise sur les effets de l'ibuprofène sur la physiologie testiculaire et rappelle le bon usage de l'AINS, « à savoir une utilisation à dose efficace la plus faible pendant la durée la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes du patient ».
Le travail coordonné par Bernard Jégou, chercheur INSERM et directeur de la recherche à l'école des hautes études de santé publique (EHESP) montre que la prise soutenue d'AINS à la dose de 1 200 mg par jour perturbe l'homéostasie de la testostérone chez des hommes jeunes, entraînant un état dit « d'hypogonadisme compensé ».
L'ANSM tient à souligner que, dans le cadre de l'essai clinique mené sur 6 semaines, les taux de testostérone sont restés normaux chez ces volontaires sains et qu'il n'a pas été mis en évidence de conséquences cliniques (troubles de la fertilité masculine, impuissance, troubles de la libido).
L'autorité sanitaire informe qu'une analyse au niveau européen est en cours afin de déterminer « si des études complémentaires concernant ces effets s'avèrent nécessaires » et indique qu’« à ce stade, ces résultats ne modifient pas le rapport bénéfice/risque de l'ibuprofène lorsqu'il est utilisé conformément à son autorisation de mise sur le marché ».
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