La chloroquine, utilisée en prévention et traitement du paludisme depuis plus d’un demi-siècle, serait-elle une solution contre l’infection par le virus du Zika ? C’est ce que suggèrent des chercheurs américains, qui ont publié dans « Scientific reports » leurs résultats sur deux modèles murins.
Du fait de l’urgence à trouver un traitement contre le Zika, ces chercheurs ont pensé que se tourner vers des médicaments déjà existants pourrait être une solution. Or, la chloroquine a fait ses preuves dans le paludisme, passe la barrière placentaire et n’a jamais soulevé d’inquiétude par son utilisation chez les femmes enceintes. De plus, elle est disponible partout dans le monde et assez peu coûteuse. Elle a déjà prouvé sa capacité à inhiber l’infection par le Zika dans des lignées cellulaires humaines.
Une charge virale 20 fois moindre dans le cerveau fœtal
Pour tester ce médicament in vivo, les auteurs ont d’abord utilisé un modèle murin déficient en une protéine qui augmente les défenses antivirales. Ils ont montré dans ce modèle que la chloroquine prolongeait l’espérance de vie des souris infectées par le virus du Zika. Mais ces souris mouraient toujours de l’infection à terme.
Puis, ils ont employé un autre modèle murin, dans lequel les souris survivent à l’infection par Zika. Les souris gestantes avaient reçu la chloroquine dans leur eau de boisson, en doses similaires à celles employées chez l’humain, pendant la seconde partie de leur gestation. Chez ces souris, la charge virale est divisée par 20 dans le sang maternel, ainsi que dans le cerveau des fœtus de souris.
Si des études complémentaires sont nécessaires pour déterminer la dose optimale, les auteurs suggèrent que la chloroquine pourrait être envisagée comme traitement préventif et curatif de l’infection au virus Zika chez l’humain.
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