Dans les hôpitaux américains, les patients traités par des médecins plus âgés connaissent un taux de mortalité plus élevé que s’ils sont pris en charge par des médecins plus jeunes, indique une étude parue dans le « BMJ ». Ces résultats ne se maintiennent pas quand le nombre de patients pris en charge est élevé.
Une équipe menée par le Dr Yusuke Tsugawa, chercheur à l’école de santé publique d’Harvard, a analysé la mortalité sur 30 jours des patients, les taux de réadmission et les coûts, en fonction de l’âge du médecin qui les a pris en charge à leur admission. Ils se sont basés sur un échantillon de 736 537 patients Medicare de 65 ans et plus, pris en charge par 18 854 médecins, entre 2011 et 2014. Les patients étaient répartis aléatoirement selon les horaires de garde des médecins, et les résultats étaient ajustés selon les patients, les médecins et les caractéristiques des hôpitaux.
Association n’est pas causalité
Les chercheurs ont ainsi observé une mortalité de 10,8 % pour les patients de médecins de moins de 40 ans, de 11,1 % quand les médecins avaient entre 40 et 49 ans, de 11,3 % quand ils avaient 50 à 59 ans, et de 12,1 % à partir de 60 ans. En revanche, quand le volume de patients par médecin était élevé, aucune association de ce type n’était observée. Quant au taux de réadmission, il ne variait pas, et les coûts étaient légèrement plus élevés avec des praticiens plus âgés. Les chercheurs (de peur d’être pris à partie par les praticiens d’âge mûr ?) soulignent que cette étude observationnelle ne met pas en évidence de lien de cause à effet et que le mécanisme sous-jacent demeure peu clair : ces résultats doivent donc être considérés comme exploratoires.
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