Le taux de mortalité des enfants à la naissance et de mortalité néonatale a baissé de respectivement 17 et 29 % en Europe entre 2004 et 2010, selon les résultats du projet Euro-Peristat, coordonné par l'INSERM. Dans un communiqué diffusé par l'institut de recherche, les auteurs précisent que « la baisse observée est de même ampleur pour les pays qui avaient initialement un taux de décès élevé et ceux dans lesquels ce taux était faible. Preuve que les efforts dans la prise en charge médicale des grossesses et la réduction des facteurs de risque peuvent porter leurs fruits, même dans un contexte de mortalité très basse ».
Une amélioration globale du niveau de soin
Ce constat contredit l'hypothèse qui prévalait à l'origine du projet Euro-Persistat, selon laquelle les diminutions des mortalités infantile et néonatale s’étaient surtout produites dans les pays ayant les taux de mortalité les plus élevés en 2004, parce que ce sont eux qui disposaient d'une grande marge d'amélioration. « La baisse de la mortalité n'est pas corrélée au niveau de la mortalité en 2004 », constate Jennifer Zeitlin, coordonnatrice du projet. En 2010, la mortinatalité variait entre 1,5 et 4,3 pour 1 000 naissances et la mortalité néonatale variait entre 1,1 et 4,4 pour 1 000.
Les résultats de la France sont considérés comme très moyens. Selon les derniers chiffres publiés dans le « BMJ », s'il y avait bien une tendance à la baisse, il n'y avait pas de changement significatif des taux de mortinaissance et de naissance prématurées en France entre 2004 et 2010, alors que c'était le cas dans 13 des 19 pays de l'étude. Dans le même temps, la France était parvenue à améliorer la survie de ses grands prématurés, comme l'avait montré l'étude EPIPAGE-2 il y a un an.
En général, la mortinatalité et la mortalité à la naissance sont tirées vers le haut par le taux de prématurité. Cette corrélation n'est pas observée dans les données d'Euro-Persistat, puisque la baisse de la mortalité concernait aussi bien les enfants nés à terme que les grands prématurés. Les auteurs pensent donc que la baisse s'explique par une amélioration globale de la qualité des soins et une diffusion des recommandations de bonne pratique.
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