Le microbiote se modifie en apesanteur

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Publié le 03/02/2017
Scott Kelly

Scott Kelly
Crédit photo : AFP

La composition du microbiote se modifie lors d'un séjour prolongé dans l'espace, révèle une étude de l'université Northwestern chez de vrais jumeaux.

L'astronaute Scott Kelly a passé près d'une année dans l'espace, tandis que son frère Mark est resté sur Terre. L'équipe de la Northwestern Université est l'un des 10 groupes de recherche soutenus par la NASA étudiant les frères Kelly pour mieux comprendre les effets de la vie dans l'espace sur le corps humain.

Sur Terre, retour à la normale

« Nous observons des modifications associées au séjour dans l'espace et ils disparaissent lors du retour sur Terre », a expliqué Fred W. Turek, professeur de biologie au Weinberg College of Arts and Sciences à l'université Northwestern et co-auteur principal de l'étude. « Nous ne savons pas encore ce que ces changements signifient », a estimé pour sa part Martha Vitaterna, professeur de neurobiologie à l'université Northwestern et co-auteur.

Les chercheurs ont constaté une modification dans l'équilibre entre les deux groupes dominants de bactéries Firmicutes et Bacteroides chez l'astronaute Scott quand il était dans l'espace. L'équilibre est revenu à son niveau avant le vol lors de son retour sur Terre. Les mêmes fluctuations ont été observées chez son frère jumeau mais avec une intensité moins importante. De façon surprenante, la diversité du microbiote de Scott ne s'est pas modifiée dans l'espace.

Une pièce à replacer dans le puzzle

Les chercheurs espèrent dans les mois à venir mieux comprendre ce que signifient ces données préliminaires à la lumière de ce que les autres équipes ont découvert. Les 10 équipes se sont retrouvées pour la première fois la semaine passée lors du séminaire annuel du programme de recherche humaine de la NASA.

« Aujourd'hui, nous ne voyons rien d'alarmant ni d'inquiétant, les frères Kelly semblent avoir des microbiotes sains », a rassuré Martha Vitaterna. Concernant les effets des missions spatiales prolongées, « ce que nous apprendrons nous aidera à protéger la santé des astronautes, et cela nous aidera aussi à améliorer la santé sur Terre », a estimé Fred W. Turek.


Source : lequotidiendumedecin.fr