Après la ménopause, les régimes à effet yo-yo (avec perte, puis reprise de poids répétées) augmenteraient le risque de maladies cardiovasculaires et de décès par mort subite chez les femmes qui, auparavant, avaient un poids normal. Ces résultats sont issus d'une étude présentée à l'occasion des ateliers scientifiques de l'American Heart Association (AHA), qui se tiennent du 12 au 15 novembre à la Nouvelle-Orléans.
Une cohorte de plus de 158 000 femmes
Alors que l'on sait déjà qu'un indice de masse corporel (IMC) élevé à la quarantaine est associé à un risque accru de décès par maladie cardiovasculaire ou par mort subite, les auteurs de cette étude ont voulu déterminer si la perte et la reprise de poids répétées présentent également des risques.
Pour cela, ils ont mené une étude prospective sur une cohorte de 158 063 femmes ménopausées, suivies pendant un peu plus de 11 ans. Ces femmes ont été classées en quatre catégories, en fonction de l'évolution de leur poids à l'âge adulte : poids stable, prise de poids régulière, perte de poids entretenue et effet yoyo.
Un risque de décès par maladies cardiovasculaires augmenté de 66 %
Les résultats de l'étude montrent que, chez les femmes qui avaient un poids normal à l'inclusion dans la cohorte, l'effet yo-yo augmentait de près de 3,5 fois le risque de mort subite et de 66 % le risque de décès par maladie cardiovasculaire, par rapport aux femmes qui ont maintenu leur poids pendant toute la durée du suivi.
En revanche, chez les femmes en surpoids ou obèses à l'entrée dans l'étude, l'effet yo-yo n'augmentait ni le risque de morte subite, ni le risque de décès par maladie cardiovasculaire.
Enfin, aucune augmentation de mortalité n'a été constatée chez les femmes en prise de poids régulière ou en perte de poids entretenu pendant les onze années de suivi.
« Des études complémentaires sont nécessaires avant que des recommandations relatives aux risques de l'effet yo-yo ne soient émises, dans la mesure où ces résultats ne s'appliquent qu'à des femmes postménopausées et non à des femmes plus jeunes ou à des hommes », souligne cependant le Dr Somwail Rasla, du Rhode Island, premier auteur de l'étude.
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