Dans une étude publiée dans « The Lancet », un antagoniste des récepteurs à la neurokinine B (NKB) a fait la preuve de son efficacité, dans une étude de phase II, pour réduire significativement le nombre et la sévérité des bouffées de chaleur.
De précédentes études avaient en effet montré que des niveaux élevés de NKB provoquaient des phénomènes semblables à des bouffées de chaleur chez des rats ; mais aussi que des niveaux élevés de NKB étaient retrouvés dans le cerveau de femmes ménopausées ; et enfin que le fait de donner du NKB à des femmes non ménopausées entraînait des bouffées de chaleur. D’où l’idée de bloquer l’action du NKB. Cet antagoniste du NKB, appelé MLE4901 (anciennement AZD4901), a été développé à l’origine par AstraZeneca, et sa licence a été transférée à Millendo Therapeutics.
Diminution de 73 %
L’étude a ciblé des femmes âgées de 40 à 62 ans, souffrant de fréquentes bouffées de chaleur (au moins sept par jour), n’ayant pas eu leurs règles depuis au moins un an, et ne prenant aucun autre traitement ayant pour but de faire diminuer ce phénomène depuis au moins 8 semaines. Ces femmes ne pouvaient ou ne voulaient pas prendre de traitement hormonal substitutif (THS).
Cet essai croisé randomisé, monocentrique, en double aveugle contre placebo consistait à tester l’effet sur deux groupes de patientes de deux doses quotidiennes de 40 mg de MLE4901 (ou d’un placebo) par voie orale pendant quatre semaines. S’ensuivait une période de lavage (« wash out ») de deux semaines, avec inversion des groupes, les femmes ayant reçu le placebo passant alors au principe actif pendant quatre semaines et vice-versa. En tout, 28 femmes ont poursuivi l’essai clinique jusqu’à la fin.
Les femmes qui recevaient MLE4901 ont vu la fréquence de leurs bouffées de chaleur diminuer de 73 % (ce qui correspondait à 45 % d’amélioration par rapport au placebo), un chiffre très significatif. Quant aux bouffées de chaleur résiduelles, elles étaient moins sévères, et leur impact sur la qualité de vie des patientes plus limité (le sommeil en particulier était amélioré).
Possible élévation des transaminases
En cherchant de possibles effets secondaires, les auteurs de l’étude ont observé une élévation asymptomatique des transaminases (mais avec une bilirubine normale) chez trois des 28 patientes ayant complété l’étude, élévation qui s’est normalisée dans les trois mois. Une patiente non comptabilisée dans les 28 était, elle, sortie de l’étude pour ce même effet secondaire, non normalisée en 14 jours. Les auteurs soulignent que des études de plus grande ampleur (en durée et en taille d’échantillon) sont nécessaires.
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