En 2016, 594 000 personnes sont décédées en France, soit autant qu'en 2015 (qui avait vu le nombre de décès augmenté de 6 %), un chiffre « à un niveau élevé » à cause du vieillissement des baby-boomers, selon une étude publiée ce 12 octobre par l'INSEE. Depuis 2010, la tendance est à la hausse.
Médicalisation des derniers jours de vie
Six décès sur dix (59,2 %) ont eu lieu dans des hôpitaux ou cliniques, un quart (26 %) à domicile, 13,5 % en maison de retraite et 1,3 % sur la voie publique.
Ces proportions ont « évolué au cours du temps », note l'INSEE. Dans les années 1970, avec la « médicalisation des derniers jours de vie, de moins en moins de décès ont (eu) lieu au domicile et de plus en plus en établissement ». Depuis les années 1980, les décès en établissement se sont stabilisés, tandis que les décès à domicile ont continué de diminuer et les décès en maison de retraite ont crû. L'outre-mer fait figure d'exception, avec une part toujours importante de décès à domicile (44,2 %) et très peu de décès en maison de retraite (3,9 %).
Des particularités selon l'âge
L'INSEE souligne des particularités selon l'âge. Les décès des enfants jusqu'à 15 ans ont lieu à l'hôpital. Les décès sur la voie publique sont les plus fréquents entre 15 et 24 ans (ils représentent un tiers des disparitions). Chez les jeunes, la moitié des décès sont dus à des causes externes : accidents liés aux transports, accidents domestiques et suicides. Les décès à domicile sont les plus fréquents autour de 30 et 40 ans (37 %), puis chez les centenaires. Entre 65 et 59 ans, 70 % des décès ont lieu dans une structure de soins, puis les établissements de santé cèdent la place aux maisons de retraite. Après 100 ans, la plupart des décès ont lieu à domicile ou en maison de retraite (36 % pour ces deux lieux, vs 28 % dans un hôpital).
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