L'exacerbation aiguë de bronchopneumopathie obstructive (EA BPCO) est définie par la SPLF comme étant une aggravation des symptômes respiratoires au-delà des variations quotidiennes et conduisant à une modification thérapeutique.
Par rapport à la définition des recommandations de 2003, la notion de durée de 48 heures pour l'aggravation des symptômes et le terme de décompensation ont été supprimés. Ces dernières recommandations proposent de définir des niveaux de gravité s'accompagnant d'une prise en charge type. Pour les exacerbations légères, il est recommandé d'augmenter le traitement déjà prescrit ou simplement d'ajouter un bronchodilatateur de courte durée d'action. Pour les exacerbations modérées, une antibiothérapie et/ou une corticothérapie sont systématiquement nécessaires. Enfin, pour les exacerbations graves ou sévères, une hospitalisation doit avoir lieu.
Concernant le déclenchement des exacerbations, les principaux facteurs ont été identifiés : infections virales ou bactériennes, et pollution. Les recommandations par rapport aux critères d'hospitalisation et aux différentes prises en charge ont été précisées : ce qui doit prédominer avant tout, c'est le bon sens clinique. Ainsi, l'hospitalisation sera décidée si la prise en charge n'est plus possible au domicile. La prise en charge en milieu hospitalier repose sur la nébulisation de bronchodilatateurs à courte durée d'action, une antibiothérapie éventuelle (durée de 5 à 7 jours, selon le caractère purulent de l'expectoration et la présence de facteurs de risque). Une corticothérapie peut aussi être proposée.
Les bronchodilatateurs, en première intention
En ce qui concerne la prise en charge en ville, les bronchodilatateurs de courte durée d'action sont les traitements de première intention. Une antibiothérapie peut être prescrite, en cas de nécessité (même critères que lors d'une hospitalisation), la réalisation d'un ECBC n'étant recommandée qu'en cas d'échec de l'antibiothérapie. Une kinésithérapie de désencombrement est recommandée. Afin définir la gravité de la BPCO, une EFR est réalisée qui permettra d'adapter le bon traitement de fond. Des éléments concernant les soins palliatifs apparaissent dans ces nouvelles recommandations : la volonté du patient doit être connue le mieux possible, lorsque son état de santé est encore stable. Afin de soulager les patients insuffisants respiratoires chroniques en fin de vie, la morphine est nécessaire, notamment pour diminuer la dyspnée. Quant à la prévention des exacerbations, une place importante doit être faite à l'éducation thérapeutique ainsi qu'à la réhabilitation respiratoire. Les vaccinations antigrippale et anti-pneumococcique sont recommandées.
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