Une équipe américaine a mis au point une biopuce permettant, à partir d’une goutte de sang, de diagnostiquer un sepsis, au lit du malade. Les chercheurs ont aussi testé cette biopuce pour vérifier sa fiabilité. Leurs résultats sont parus dans « Nature Communications ».
Aux États-Unis, les unités de soins intensifs (USI) reçoivent 5 millions de patients par an, dont un million seront touchés par une septicémie sévère, et de 28 à 50 % d’entre eux en meurent. Un diagnostic précoce de la maladie est primordial car les traitements améliorent d’autant plus les chances de survie qu’ils sont administrés tôt. Or, le sepsis est aujourd’hui détecté en routine par divers paramètres cliniques (température, fréquence respiratoire, gazométrie artérielle, nombre de leucocytes…). Et si un patient montre des signes de septicémie, les médecins tentent d’identifier la source de l’infection, mais les tests utilisés peuvent nécessiter plusieurs jours (pendant lesquels la maladie risque de progresser) et ne sont pas disponibles dans toutes les USI.
Nombre de leucocytes et présence du marqueur CD64
Des chercheurs de l’université de l’Illinois ont mis au point un dispositif permettant de compter les leucocytes, et de mesurer la présence du marqueur CD64 à la surface des neutrophiles. Ces deux éléments constituent en effet des marqueurs forts de la septicémie.
Les chercheurs ont testé ce dispositif sur des échantillons sanguins prélevés en USI et aux urgences d’un hôpital d’Urbana, Illinois. Quand un médecin suspectait un sepsis chez un patient et demandait un test sanguin, 10 μL de sang étaient utilisés pour la biopuce. Les chercheurs ont ainsi pu constater que le nombre de leucocytes ainsi que de marqueurs CD64 était fortement corrélé avec les constantes du patient ainsi qu’avec les résultats des tests traditionnels. Ce qui les rend fiables pour diagnostiquer un sepsis chez un patient. « Ce test peut compléter l’identification bactérienne et nous avons besoin des deux approches », souligne le Pr Rashid Bashir, du département de bio-ingénierie de l’université de l’Illinois, et coauteur de l’étude.
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