Des dizaines de sous-types de sarcomes existent selon la localisation de la tumeur (plus de 70). Une étude publiée dans la revue « Cancer » suggère que certains d’entre eux, les leiomyosarcomes et les sarcomes pléomorphes, seraient plus sensibles à un traitement par immunothérapie, déjà connue pour ses bons résultats sur d’autres cancers.
L’immunothérapie dont il est question, utilise les inhibiteurs de points de contrôle, ces anti PD-1 et PD-L1 qui attaquent les défenses mises en place par la tumeur contre l’immunité de l’hôte, permettant aux cellules immunitaires d’attaquer les cellules cancéreuses.
« Ces inhibiteurs de points de contrôle ont transformé le traitement standard des mélanomes et du cancer du poumon, mais il a été difficile de développer des stratégies d’immunothérapie dans les sarcomes », rappelle le Dr Seid Pollack du centre de recherche sur le cancer de Seattle, aux États-Unis, et auteur senior de l’étude.
Identifier les cibles prometteuses de l’immunothérapie
Dans cette étude, les chercheurs ont examiné des échantillons tumoraux provenant de 81 patients atteints de différents types de sarcomes représentant 75 % des types de tumeurs : les leiomyosarcomes et les sarcomes pléomorphes, les sarcomes synoviaux et les liposarcomes.
Ils ont cherché à identifier des modèles de réponse immunitaire dans ces sarcomes, pour évaluer les cibles les plus prometteuses de l’immunothérapie. Ils ont ainsi mesuré, entre autres, l’expression de 760 gènes, surtout liés à la fonction immune ; les niveaux de protéines PD-1 et PD-L1 sur les cellules T (les tumeurs utilisent ces protéines pour empêcher le système immunitaire d’attaquer les cellules cancéreuses) ; et la proportion de cellules T dans les tumeurs, qui indique le succès du système immunitaire quand il attaque le cancer de lui-même.
Les leiomyosarcomes et les sarcomes pléomorphes étaient les deux sous-types qui, d’après ces mesures, étaient les plus visibles par le système immunitaire. « Cela signifie que certains sarcomes se prêtent davantage au développement de stratégies basées sur les inhibiteurs de points de contrôle, estime le Dr Pollack. Il est trop tôt pour changer la façon de traiter les patients mais ces résultats pourraient aider à concevoir les essais cliniques à venir. »
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