START est l’acronyme d’une vaste étude randomisée lancée aux États-Unis. L’objectif de Strategic Timing of Antiretroviral Treatment est d’évaluer de façon définitive le moment optimal pour instaurer un traitement contre le VIH, selon le taux de CD4. En effet, deux ordres de recommandations existent. Celles de l’OMS proposent de commencer la trithérapie en dessous de 350 CD4/mm3, celles des États-Unis de traiter dès 500/mm3. Si des études ont confirmé le bien fondé des préconisations de l’OMS, aucune n’a été aussi affirmative pour le seuil américain.
L’étude sera conduite dans 30 pays (avec le soutien de la France). Elle va enrôler 4 000 hommes et femmes infectés par le VIH, de plus de 18 ans, ayant plus de 500 CD4/mm3 et vierges de tout traitement. Une moitié des participants recevra, après tirage au sort, des antirétroviraux, l’autre moitié ne sera traitée que lorsque les CD4 passeront sous la barre des 350 ou qu’un Sida se déclarera. Le suivi est prévu sur 5 ans, avec des visites tous les 4 mois. Les investigateurs surveilleront la survenue d’un Sida ou d’une affection liée à l’infection (pathologie cardiaque, rénale, hépatique, cancer ou décès).
D’autres objectifs sont assignés à l’étude tels que l’évaluation des comportements à risque, l’adhérence au traitement, la résistance virale, l’aspect de santé publique et les coûts. Des sous-études vont se pencher sur la place des mutations génétiques virales dans la progression de la maladie, la réponse au traitement dans ces cas, les fonctions cognitives, cardiaques et pulmonaires, la densité minérale osseuse.
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie