Une étude publiée dans « The Lancet » montre que suivre les recommandations de l’OMS en termes d’activité physique (AP) (soit 30 minutes cinq fois par semaine) permettrait d’éviter une mort sur 12, et un cas de maladie cardiovasculaire (MCV) sur 20. Davantage d’AP encore permettrait une réduction supplémentaire des risques.
L’intérêt de cette étude est qu’elle est la plus vaste jamais conduite et aussi qu’elle prend en considération non seulement l’AP pendant les loisirs (typique des pays à hauts revenus) mais également l’AP comme mode de transport, dans le travail, ou dans les tâches ménagères (des formes d'activité plus répandues dans les pays à faibles revenus).
Les résultats s’améliorent encore avec des durées d’activité physique plus élevées
Cette étude a inclus 130 843 participants de 35 à 70 ans, dans les zones rurales et urbaines de 17 pays de régions et de revenus très différents (de la Chine au Canada, en passant par le Zimbabwe, la Pologne, la Suède, les Émirats arabes unis, le Chili, le Bangladesh ou la Colombie).
Les participants remplissaient un questionnaire concernant leur AP, ainsi que leurs antécédents médicaux personnels et familiaux, et diverses mesures (taille, poids, tour de taille…). Ils réalisaient des visites de suivi (en termes de MCV et de mortalité) avec l’équipe de recherche, au moins tous les trois ans, pendant 6,9 ans.
Parmi les participants, 106 970 suivaient les recommandations de l’OMS pour l’AP. La mortalité parmi eux était plus basse que parmi ceux qui étaient en deçà de ces recommandations (4,2 % contre 6,4 %), de même que le risque de développer une MCV (3,8 % contre 5,1 %).
Ces résultats suggèrent que si toute la population suivait ces recommandations de l’OMS, 8 % des morts pourraient être évitées et 4,6 % des MCV. De plus, pour les personnes qui pratiquent encore plus d’AP (750 minutes par semaine, soit plus d’une heure par jour), les résultats s’améliorent encore avec 13 % de mortalité et 9,5 % de MCV en moins. Et quand les personnes sont à de très hauts niveaux d’AP (2 500 minutes par semaine, soit environ 3 heures et demie par jour), aucun risque en termes de mortalité ou de MCV n’a été observé, les chiffres continuant, au contraire, de s’améliorer.
Transports, travail et tâches ménagères
Si de précédentes études s’étaient largement penchées sur les effets bénéfiques de l’AP sur la santé cardio-vasculaire, elles présentaient le défaut de s’intéresser plutôt à des pays à hauts revenus, où l’AP est davantage réservée au temps du loisir. Étant donné la variété des pays pris en compte ici, l’AP en tant que transport, activité professionnelle ou tâches ménagères était largement représentée. Les chercheurs soulignent que ce type d’AP permet d’atteindre plus facilement les recommandations de l’OMS, en intégrant justement l’AP dans la journée de travail. Ils rappellent aussi que « l’activité physique représente une approche à faible coût pour prévenir les MCV ».
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