Les deux composantes de la pression artérielle - pressions systolique et diastolique – sont prédictives du risque cardiovasculaire, et ce de façon indépendante, selon une étude rétrospective publiée dans le « New England Journal of Medicine ». Si une pression systolique élevée a un effet plus prononcé sur ce risque, une pression diastolique élevée ne devrait donc pas être ignorée.
« La controverse persiste depuis longtemps concernant l'influence de la pression systolique et de la pression diastolique sur le risque cardiovasculaire », indique au « Quotidien » Deepak Bhatt, co-auteur de l'étude. En effet, les auteurs racontent que dans les années 1960, dominait l'idée que seule l'hypertension diastolique augmentait le risque cardiovasculaire. En 2000, c'est au contraire l'hypertension systolique qui est reconnue comme un facteur de risque cardiovasculaire important.
« Notre analyse démontre de manière convaincante que les deux sont importantes et que, chez les personnes en bonne santé générale, plus la pression artérielle est basse, mieux c'est », résume Deepak Bhatt.
Plus de 36 millions de mesures analysées
Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs ont analysé plus de 36 millions de mesures de pression artérielle, provenant de 1,3 million de personnes. Sur l'ensemble de cette cohorte du nord-est de la Californie, plus de 44 000 événements cardiaques (infarctus du myocarde, AVC ischémique et AVC hémorragique) sont survenus au cours d'une période d'observation de 8 ans.
En se fondant sur le seuil de 140/90 mmHg pour définir l'hypertension artérielle, 18,9 % des mesures révélaient une hypertension. Avec le seuil abaissé à 130/80 mmHg selon les nouvelles recommandations américaines de l'American College of Cardiology et de l'American Heart Association (ACC/AHA), elles sont 43,5 %.
Le lien entre pression systolique, pression diastolique et événements cardiovasculaires n’a pas été modifié par le choix du seuil définissant l'hypertension.
« Ces résultats corroborent les résultats de l'essai SPRINT commandité par les NIH, et sont conformes aux dernières recommandations ACC/AHA », conclut Deepak Bhatt.
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