Les propos tenus par Marlène Schiappa, Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les hommes et les femmes, le 20 juillet devant la Délégation aux Droits des femmes du Sénat, au sujet des violences obstétricales, ont fait l'effet d'une bombe parmi les gynécologues.
La secrétaire d'État avait évoqué « un taux d'épisiotomie à 75 % » et « des pratiques obstétricales non consenties, particulièrement sur les femmes étrangères, très jeunes et handicapées ».
Le CNGOF a réagi immédiatement, suivi de l'Ordre des médecins et d'un groupe privé Facebook de 450 jeunes (et moins jeunes) gynécologues-obstétriciens, pour dénoncer les chiffres avancés par Marlène Schiappa, rappelant que la dernière évaluation officielle et publique en 2010 rapportait 27 % d'épisiotomies, avec une baisse importante par rapport à la précédente en 1998 (47 %). L'enquête périnatale 2010 relevait aussi que pour les primipares, le taux d'épisiotomie avait été réduit d'environ un tiers depuis 1998 (de 71 % à 44 %).
L'Ordre des médecins avait regretté que ces propos « mal documentés » aggravent la défiance des femmes envers le corps médical dans son ensemble.
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