SELON l’« État de la pratique de sage-femme dans le monde 2011 », présenté au congrès triennal de la Confédération internationale des sages-femmes à Durban, 358 000 femmes meurent chaque année durant leur grossesse ou accouchement, 2 millions de nouveau-nés ne passent pas leurs premières 24 heures et 2,6 millions de cas de mortinatalité (des enfants nés sans vie après le 6e mois de grossesse) sont recensés. En cause, des soins insuffisants ou inadéquats. La plupart de ces décès surviennent en effet dans des pays à faible revenu où les femmes n’ont pas accès à des centres de santé ou à des professionnels dotés des compétences de sage-femme. Le rapport souligne également les inégalités existant à l’intérieur des pays et la pénurie des formations en périnatalité, les carences des réglementations et la faiblesse des associations professionnelles.
« Des mesures hardies »
« Pour faire en sorte que chaque femme et son nouveau-né aient accès à des services de sage-femme de haute qualité, il nous faut prendre des mesures hardies afin de partir de ce que nous avons déjà accompli à travers les communautés, pays et régions du monde entier », a déclaré Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, dans son avant-propos. « Hardi » est en effet le mot, alors que le rapport révèle qu’à moins de former 112 000 sages-femmes supplémentaires, 38 des 58 pays étudiés n’atteindront pas la cible de 95 % des naissances assistées par des accoucheuses qualifiées d’ici 2015, fixée par l’objectif 5 du Millénaire pour le développement. Parmi ces États, 22 doivent doubler leur corps professionnel, 7, le tripler ou quadrupler, et 9 l’augmenter d’un facteur de 6 à 15. À échelle mondiale, ce sont 350 000 sages-femmes qui manquent.
L’enjeu est de taille. Près des 2/3 des décès maternels, 60 % des décès de nouveau-nés et la moitié des cas de mortinatalité pourraient être évités. « La bonne nouvelle est que, là où les femmes peuvent compter sur la présence d’une sage-femme appuyée par un système de santé en bon état de fonctionnement, non seulement leur risque de mourir des complications de l’accouchement est immensément réduit, mais de plus la sage-femme devient le lien critique duquel dépendent les soins au bébé et les soins de santé pour la famille entière », a déclaré Lennie Kamwendo, président de la White Ribbon Alliance for Safe Motherhood, au Malawi.
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