Le tribunal d’Oslo a jugé à l’unanimité, ce vendredi, que l’extrémiste norvégien Anders Breivik, était responsable de ses actes, écartant l’une des deux expertises psychiatriques qui l’estimait atteint de « schizophrénie paranoïde ». L’auteur du carnage du 22 juillet 2011 qui a fait 77 morts (8 dans un attentat à la bombe contre le siège du gouvernement à Oslo suivi du massacre de 69 autres sur l’île d’Utoeya dans un camp d’été de la jeunesse travailliste) a accueilli le verdict le sourire aux lèvres. Au cours de son procès, ouvert en avril dernier, il avait admis les faits mais voulait être reconnu sain d’esprit, estimant qu’un internement psychiatrique serait « pire que la mort ». C’est la ligne suivie par ses avocats qui ont plaidé « la peine la plus clémente possible ».
Peine maximale
Paradoxalement le Parquet avait requis l’internement psychiatrique en s’appuyant sur la première expertise qui avait conclu à une maladie mentale. Si le diagnostic de « schizophrénie paranoïde » avait été remis en cause par une contre-expertise qui n’avait décelé aucun signe de psychose, le Parquet estimait que le doute était suffisant pour retenir l’irresponsabilité. « Il est plus grave de condamner une personne psychotique à la rétention de sûreté que de condamenr une personne qui n’est pas psychotique à l’internement psychiatrique », avait jugé le procureur Svein Holden. Ce à quoi, les avocats avaient d’ailleurs répondu : « Il est tout aussi grave de traiter une personne saine dans un établissement psychiatrique que de ne pas soigner quelqu’un qui est malade ».
Les 5 juges du tribunal de première instance d’Oslo ont donc tranché. Le verdict satisfait aussi bien l’accusé qui avait déclaré ne pas vouloir faire appel s’il était jugé responsable... que la plupart des Norvégiens y compris les survivants des attaques meurtrières de juillet 2011. « Justice a été faite, c’est le principal », a indiqué une rescapée de l’île d’Utoeya. Reconnu coupable d’« actes de terrorisme », Anders Breivik, âgé aujourd’hui de 33 ans, est condamné à 21 ans de prison, la peine maximale (la Norvège a abrogé la perpétuité en 1971), assortis d’un minimum de dix ans.
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