Le recteur de l’Académie de Poitiers, Martine Daoust, a enfin autorisé la délivrance du pass contraception dans les lycées de sa région, après les déclarations du ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, en faveur de cette formule mise en place fin avril à Paris.
C’est « une victoire du bon sens sur la politique politicienne », a déclaré Ségolène Royal, qui en avait eu l’idée en septembre 2009, mais qui n’était parvenu qu’à l’introduire auprès des professionnels de santé, et non dans les écoles, en juillet 2010. « J’ai très tôt voulu venir au secours des jeunes filles en détresse, mais mon projet a été bloqué, sans doute par des esprits étriqués », a-t-elle rappelé aux journalistes présents à Poitiers. Après plusieurs altercations avec Mme Daoust, la présidente de la région Poitou-Charentes lui a demandé la semaine dernière d’écrire aux proviseurs pour autoriser les infirmières scolaires à délivrer des pass- contraception.
Le recteur a néanmoins assorti leur mise en place de certaines conditions. Des messages pédagogiques seront diffusés auprès des élèves, filles ou garçons, et surtout, le rectorat devra se charger de la formation des infirmiers qui délivreront les coupons, donnant accès à des examens médicaux et des moyens contraceptifs. « Cela replace l’école dans son champ principal de compétences, qui est l’éducation, et notamment l’éducation à l’autonomie personnelle et à une vie épanouie », a souligné Martine Daoust.
Pour Ségolène Royal, après Paris, l’installation du dispositif en Poitou-Charente est un signal fort, préfigurant sa généralisation sur toute la France.
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