DANS LE NORD-EST du Japon, malgré les efforts des sauveteurs, le bilan du séisme de magnitude 9 et du tsunami continue de s’aggraver. L’aide médicale peine à venir en aide aux rescapés. La vague de froid fait craindre une épidémie de grippe.
De nombreux survivants suivant un traitement médical ont quitté leur domicile sans prendre sur eux leurs médicaments. Ils sont le plus souvent hébergés dans des gymnases sans chauffage ni eau courante. Pour Médecins sans frontières, qui a envoyé des équipes mobiles dans la préfecture de Miyagi, l’une des plus touchées par le séisme, la principale inquiétude réside dans les maladies chroniques des personnes âgées, comme l’hypertension ou le diabète. « Leurs traitements ont été interrompus, et nos médecins font en sorte que les malades les reprennent pour ne pas se retrouver pas dans un état critique », explique Éric Ouannes, directeur général de MSF Japon. « Il nous faut de toute urgence des couvertures pour protéger les plus vulnérables. » Les cas d’hypothermie sont nombreux. En fin de semaine dernière, l’approvisionnement en vivres et en denrées de première nécessité s’améliorait mais les coupures de courant rendaient impossibles les dialyses. Les patients atteints d’insuffisance rénale ont dû être acheminés jusqu’à Tokyo pour y recevoir leur traitement. L’épuisement gagnait en outre les équipes médicales qui ont travaillé presque sans discontinuer depuis le tsunami et qui devaient elles aussi faire face à la pénurie d’eau et de nourriture.
À Fukushima, les autorités japonaises étaient toujours engagées dans une « course contre la montre » pour tenter de refroidir les six réacteurs de la centrale nucléaire accidentée. Quelque 550 000 personnes ont été évacuées. Pour tenter de rassurer la population, l’AEIA a annoncé qu’elle allait effectuer des mesures de radioactivité à Tokyo. Les Tokyoïtes ne faisaient pas l’objet de mesures de protection particulières. Alors que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) estime que l’accident de Fukushima correspond au niveau 6 de l’échelle des événements nucléaires et radiologiques (INES), l’Agence de sûreté nucléaire japonaise l’a relevé, vendredi, de 4 à 5.
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