Au Kenya, la grève nationale de 5 000 médecins, infirmières, pharmaciens et dentistes hospitaliers, lancée ce lundi, a des conséquences dramatiques pour la sécurité des patients.
Un jeune homme de 24 ans et deux femmes sont décédés dans deux hôpitaux publics, où aucun service minimum n'est fourni, selon des sources hospitalières. D'autres ont été dirigés vers des soins en cliniques, que la majorité de la population ne peut pas s'offrir financièrement.
Un agent de sécurité a aidé une femme à accoucher, et une enfant orpheline a été laissée seule dans une chambre sans personne pour s'occuper d'elle, rapporte la presse.
Un accord de 2013 non respecté
Selon la police, plus d'une centaine de patients se sont échappés du seul hôpital psychiatrique du pays ce lundi, situé dans la capitale Nairobi.
Les professionnels ont déclenché une grève après l'échec dimanche des négociations en cours entre syndicats et gouvernement sur des augmentations de salaire. Les syndicats réclament une multiplication par quatre des salaires des médecins, et une hausse de 25 à 40 % de ceux des infirmières qui avait été actée en 2013 par un accord de négociation collective qui n'a jamais été appliqué depuis.
Les grévistes dénoncent la corruption endémique gangrenant le pays. Début novembre, une manifestation anti-corruption avait été organisée dans le centre de Nairobi à la suite de publications sur de potentielles dépenses frauduleuses au sein du ministère de la Santé.
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