DE NOTRE CORRESPONDANTE
LE DISPOSITIF de surveillance estivale du moustique Aedes albopictus, encore appelé moustique-tigre, a été activé le 1er mai en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce moustique, qu’on a vu apparaître dans la région en 2004, est un vecteur potentiel de la dengue et du chikungunya. Venu d’Italie, il aurait tendance à pondre sur le pourtour méditerranéen. Mais comme il peut aussi se glisser dans tous les moyens de transports, il peut s’adapter et envahir d’autres territoires. « La zone colonisée s’étend pour l’instant sur les Alpes-Maritimes, la Corse, le Var, les Bouches-du-Rhône et le sud des Alpes-de-Haute-Provence mais il est en voie de dissémination dans d’autres secteurs comme le Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes, a rappelé Dominique Deroubaix. C’est un sujet de santé important que nous ne pouvons nous permettre de négliger, vu l’expansion sur le plan quantitatif. La situation n’est pas alarmante, mais nous ne pouvons pas être laxistes. » Du début de l’année au 1er juillet, 139 cas suspects (symptômes pouvant évoquer la dengue ou le chikungunya) ont été recensés dans la région, le double des cas signalés l’année dernière à la même époque. « Mais cette augmentation est à mettre en relation avec la progression réalisée dans le signalement, explique le directeur de l’ARS. Il n’y a eu finalement que 6 cas confirmés, 5 de dengue et un de chikungunya. » Aucun cas autochtone n’a été relevé en 2011, seulement des cas importés, à la suite de voyages essentiellement.
Prévention simple.
Selon les autorités sanitaires, les effets des actions de prévention commencent à se faire sentir, mais il faut les renforcer. Sur une échelle de surveillance de 1 à 5, la région aujourd’hui se situe au niveau 1 de vigilance. Mais c’est bien pour éviter l’extension de la menace que le préfet de région et le directeur de l’ARS insistent sur le plan de surveillance mis en place, autour des zones de prolifération des moustiques tigre ainsi que des cas suspects. « Il existe des gestes de prévention simples pour éviter la multiplication larvaire, dans des pots sur sa terrasse par exemple. Des mesures sont prises aussi auprès des voyageurs », souligne Hugues Parant. En cas d’apparition du moustique tigre, il est conseillé d’appliquer des produits répulsifs, de se protéger avec des vêtements couvrants et amples, de prévoir des moustiquaires pour les nouveau-nés et les plus jeunes.
En cas de doute, il convient de consulter son médecin traitant. Un dispositif de sensibilisation a été réalisé à cet effet pour les médecins, les professionnels de santé et les laboratoires d’analyse. L’ARS leur a adressé un courrier leur rappelant l’obligation de signaler les cas suspects et détaillant les mesures de prises en charge.
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie