À Romillé près de Rennes (Ille-et-Vilaine), le bras de fer tarifaire entre les médecins généralistes et la caisse primaire locale continue. « Harcelés », selon leurs termes, par la directrice de la CPAM depuis qu'ils ont décidé en février 2016 de coter la consultation à 25 euros, les généralistes de cette petite ville ne lâchent pas l'affaire en programmant un nouveau rassemblement solidaire le mercredi 16 novembre, dans la soirée, à Romillé.
Les médecins contestataires avaient organisé avec succès le 18 octobre une rencontre avec la presse et les patients, avec le soutien de la maire de Romillé. Mais la caisse primaire a adressé dès le lendemain aux praticiens récalcitrants des courriers recommandés « avec des menaces de sanctions conventionnelles s'ils ne rentraient pas dans le rang sous un mois », précise le Dr Luc Duquesnel, patron des Généralistes CSMF.
Désobéissance tarifaire et valeur d'exemple
Depuis, la tension n'est pas retombée. Engagée dans un mouvement de désobéissance tarifaire, la CSMF organisera donc cette réunion publique à Romillé le 16 novembre, à 20 heures, salle « le Pré Vert », conviant pour l'occasion « syndiqués, non syndiqués, généralistes, spécialistes et CODTS (collectifs organisation défense territoire santé) ». Tous sont invités à manifester leur soutien aux généralistes poursuivis et à amplifier la guérilla tarifaire sans attendre les revalorisations programmées dans la convention. Une centaine de praticiens sont attendus.
« L'enjeu est clair, souligne le Dr Luc Duquesnel, c'est la défense des médecins et le C à 25 euros. » Le patron des Généralistes CSMF assure qu'aucune caisse primaire n'est allée aussi loin… La directrice de la CPAM « pousse un peu trop le bouchon, continue-t-il, elle tente d'intimider le maire et les praticiens, et essaie de mobiliser, sans succès, la population contre ses généralistes ». Pour lui, la manifestation du 16 novembre aura « valeur d'exemple ».
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