Jusqu’à ces dernières années, les femmes, tout au moins jusqu’à la ménopause, n’étaient que peu concernées par les problèmes de l’hypertension artérielle (HTA), les hormones féminines ayant un rôle protecteur contre les maladies cardiovasculaires, contre l’HTA. Depuis une dizaine d’années, on assiste à un profond changement lié aux nouveaux comportements de vie des femmes. La sédentarité, le surpoids, l’obésité, le stress au travail, un tabagisme plus important... sont autant de facteurs favorables à l’instauration d’une HTA chez des femmes jeunes. L’HTA est actuellement la maladie la plus fréquente en France, dans le monde, avec 25 % des adultes qui sont hypertendus. En France, on estime que 6 millions de femmes sont actuellement traitées.
Afin de mieux appréhender la prévalence exacte de l’HTA et son impact sur la population adulte féminine, en fonction des différentes périodes de la vie d’une femme, le CFLHTA a réalisé, avec la collaboration de Kantar Health France, une étude en France métropolitaine, en interrogeant un échantillon représentatif de femmes tous âges confondus. Résultats : 22 % des femmes déclarent avoir été traitées pour une HTA, 7 % affirment avoir eu de l’HTA lors de la prise de pilules contraceptives, 7 % indiquent avoir été hypertendues lors d’une grossesse et, parmi ces dernières, 25 % ont eu au moins une complication durant leur grossesse contre 17,6 % des femmes normotendues. Chez les femmes traitées actuellement pour une HTA, 13 % avaient présenté une HTA lors d’une grossesse et 9 % lors de la prise de pilule contraceptive. Autre enseignement : l’IMC et le tour de taille des patientes hypertendues sont nettement supérieurs au reste de la population. Parmi les femmes obèses, 28 % sont hypertendues.
10 % des femmes enceintes.
Au-delà de l’augmentation de la prévalence de l’HTA dans la population générale féminine, on doit noter que l’HTA chez la femme enceinte, exceptionnelle autrefois, devient plus fréquente. Dix pour cent des femmes enceintes sont touchées. Bon nombre d’entre elles (et c’est un fait nouveau) débutent une grossesse en étant hypertendues. En cause, les grossesses tardives, le surpoids et l’obésité des jeunes adultes, en forte augmentation. Les spécialistes insistent sur la nécessité pour ces jeunes femmes de prévoir la grossesse et, en coordination avec le médecin, d’adapter le traitement pour un bon développement du bébé.
Enfin, entre 50 ans et 60 ans, 1 femme sur 4 est hypertendue, et après 60 ans 1 femme sur 2. Face à ce tableau, dans le cadre de sa campagne d’action annuelle, le CFLHTA édite une brochure d’information intitulée « Femmes et hypertension artérielle : une liaison à risque ». Destinée au grand public, elle décrit ce qu’est l’HTA, ses conséquences et délivre tous les conseils utiles pour une prise en charge efficace. Elle est téléchargeable sur le site du Comité : www.comitehta.org.
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