AVEC L’ARRIVÉE des baby-boomers à la retraite, le Conseil économique, social et environnemental (CESE)* met en garde, dans un rapport, contre des risques d'approfondissement de la fracture entre les jeunes, affectés par la crise, et les vieux, qui ont le niveau de vie le plus élevé.
La génération des seniors, 58 ans en moyenne, compte 5,78 de personnes et exercerait ce que certains appellent le « pouvoir gris » : 50 % des dirigeants du monde associatif sont des retraités et 70 % sont des hommes, 59 % des députés ont plus de 55 ans, 58,3 % des sénateurs ont plus de 60 ans, près de 40 % des maires élus en 2008 ont plus de 60 ans.
En parallèle, le nombre de jeunes atteignant l'âge de l'activité est inférieur à celui des personnes s'apprêtant à quitter la leur. Et cette nouvelle génération est frappée par le chômage, indique le document, rendu public au lendemain du lancement par le gouvernement d'une concertation sur la jeunesse devant répondre au malaise des 16-25 ans.
Pour éviter une « guerre des générations », le Conseil préconise notamment que les seniors, souvent propriétaires immobiliers, aient un « recours facilité à la colocation » avec des jeunes. Car « on peut redouter une certaine tendance au communautarisme, qui conduirait à développer en France des cités fermées, à l'exemple de celles créées aux États-Unis sous le nom de "Gated Communities », argue-t-il, évoquant des « programmes résidentiels clôturés dans le sud de Paris ou près de Toulouse ».
Le CESE demande également de favoriser le tutorat pour une transmission de savoir-faire, de valoriser le « pacte générationnel » dans la famille, car les « vieux apportent aux jeunes générations un soutien sous forme de services de proximité » et les jeunes peuvent les initier aux nouvelles technologies.
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie