LE PROCUREUR de Saint-Brieuc a ouvert une enquête préliminaire après le décès suspect fin juillet d'un salarié qui transportait des algues vertes dans les Côtes-d'Armor. Selon Claude Lesné, médecin au CNRS et au Département de santé publique de l'université de Rennes-1, les scénarios d’intoxication aux algues vertes, dus à l’hydrogène sulfuré dégagé par la décomposition, ressemblent « étrangement » à ce décès.
Une campagne de sensibilisation sur les effets nocifs des algues vertes en décomposition va être menée, dans les semaines à venir, auprès du grand public et des professionnels de santé en Bretagne, à l’initiative de scientifiques. Plusieurs réunions d'information sont prévues, dont la première vendredi à Douarnenez (Finistère), en liaison avec les associations. « Nous lançons un appel pour que les services de l'État nous aident à assumer cette mission d'information auprès du public », a déclaré Claude Lesné.
Parallèlement, des formations spécifiques de deux heures seront proposées aux professionnels de santé par le département de santé publique de l'université de Rennes-1. « Les personnes souffrant de problèmes cardiaques ou de difficultés respiratoires constituent des sujets à risques », a souligné Françoise Riou, chef du service d'épidémiologie et de santé publique du CHU de Rennes. « On peut craindre des effets nocifs sur les ftus dès les premiers mois de grossesse », ajoute l’épidémiologiste. Ces émanations peuvent également provoquer maux de tête ou de ventre, nausées et problèmes de vue.
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