Une première précision s’impose à propos du patrimoine français : ce n’est pas la gastronomie française, mais le repas gastronomique des Français en tant que « pratique sociale coutumière destinée à célébrer les moments les plus importants de la vie des individus et des groupes » qui est désormais classée au patrimoine immatériel mondial. Pour être considéré comme tel, ce repas « doit respecter un schéma bien arrêté », indique l’Unesco* : « Il commence par un apéritif et se termine par un digestif, avec entre les deux au moins quatre plats, à savoir une entrée, du poisson et/ou de la viande avec des légumes, du fromage et un dessert ». Le repas comporte au minimum quatre services ; un nombre qui peut aller jusqu’à cinq ou six « selon les circonstances ». Les mets doivent être choisis avec attention et réalisés avec des produits de bonne qualité, « de préférence locaux, dont les saveurs s’accordent bien ensemble » (par exemple, mariage des mets et des vins). Font également partie du rite le dressage de la table, la gestuelle (humer, goûter…) et des expressions orales (« parler à table de ce que l’on mange et boit »).
Au Mexique, c’est la cuisine traditionnelle – à travers l’exemple de Michoacán – qui a gagné sa place au sein du patrimoine immatériel mondial. Comme le souligne l’Unesco, cette cuisine est « un modèle culturel complet qui rassemble des pratiques agricoles, rituelles, des talents de longue date, des techniques culinaires et des coutumes et manières communautaires ancestrales ». Trois aliments constituent la base du système, à savoir le maïs, à partir duquel sont préparés les tortillas et les tamales, les haricots et le piment chili. La cuisine traditionnelle mexicaine se distingue par un procédé de cuisson particulier (la nixtamalisation), des méthodes agricoles uniques (milpa, chinampa) et des ustensiles singuliers (metate ou pierre meulière, molcajete), note l’Organisation culturelle.
Pratique sociale
À la demande de quatre autres pays, la célèbre diète méditerranéenne figure, elle aussi, au patrimoine culturel immatériel mondial depuis l’année dernière. C’est en effet dans des communautés d’Espagne (Soria), de Grèce (Koroni), d’Italie (Cilento) et du Maroc (Chefchaouen) que s’est développé « cette pratique sociale fondée sur l’ensemble de savoir-faire, connaissances, pratiques et traditions qui vont du paysage à la table, y compris les cultures, la récolte ou la moisson, la pêche, la conservation, la transformation, la préparation et, en particulier, la consommation d’aliments ». La diète méditerranéenne constitue « un modèle nutritionnel équilibré » avec, comme ingrédients principaux, l’huile d’olive, les céréales, les fruits et légumes frais ou séchés, le poisson en proportion limitée, les produits laitiers et la viande. S’y ajoutent « de nombreux condiments et épices, le tout accompagné de vin ou d’infusions, toujours dans le respect des croyances de chaque communauté ».
Enfin, la liste s’est enrichie de l’art du pin d’épices de Croatie du Nord. Il s’agit de pins d’épices produits à partir de farine, de sucre, d’eau et de bicarbonate, décorés selon une technique spécifique avec des colorants alimentaires, des images et des petits miroirs ou des paroles, et présentés le plus souvent sous la forme d’un cœur. Le dossier de candidature souligne que « le pain d’épices est devenu l’un des symboles les plus reconnaissables de l’identité croate comme en témoigne leur utilisation comme cadeaux en de nombreuses occasions différentes et lors de divers événements ».
Source : http://www.unesco.org
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