Un homme a été condamné vendredi à dix mois de prison ferme (15 mois dont cinq avec sursis) par le tribunal correctionnel de Tarascon (Bouches-du-Rhône), pour avoir injurié et agressé plusieurs personnels des urgences du centre hospitalier d'Arles, le 9 novembre.
Les faits sont relatés par le quotidien régional « La Provence », qui a assisté à l'audience. Arrivé aux urgences en pleine nuit pour une blessure par balle – finalement superficielle – l'agresseur a commencé par proférer des insultes à l'encontre du personnel des urgences, telles que « s…, tu vas pas me faire attendre », « p… française » ou encore « je vais te crever ».
Ces injures seront suivies de violences : une aide soignante est projetée au sol, une infirmière prend un coup de poing dans la figure et un infirmier un coup au thorax. Un médecin urgentiste est également agressé en tentant de repousser le patient dans la salle d'attente. Ces blessures vaudront au personnel médical trois jours d'incapacité totale de travail (ITT) pour l'aide-soignante, deux jours pour les infirmiers, et un jour pour le médecin.
Poursuites systématiques
L'agresseur est interpellé une semaine plus tard. Devant le tribunal de Tarascon, il a présenté ses excuses au personnel médical mais justifie son comportement par sa colère et la réponse de l'infirmier. « Il y a aussi eu un élément déclencheur. La réponse de l'infirmer n'était pas proportionnée, c'est lui qui m'a agressé », indique-t-il devant les juges. Son avocate, citée par « La Provence », appuie cette version des faits, et estime que son patient était « traumatisé par son agression ». « Pourquoi est-ce qu'on ne pourrait pas imaginer qu'il y a parmi ce personnel des êtres humains fatigués, peut-être à fleur de peau ? », a-t-elle mis en avant.
En face, l'avocat de l'hôpital d'Arles rappelle que les quatre victimes ont présenté la même version des faits, que les certificats médicaux ont été établis par un médecin légiste, et que des éléments objectifs établissent « la réalité des faits ». « Lui [l'agresseur] aussi devrait prendre conscience du travail, du service rendu par ces gens, qui sont là pour vous soigner, pour nous soigner en urgence », a plaidé l'avocat.
Ayant requis 15 mois de prison ferme pour des faits qualifiés « d'absolument intolérables », le procureur a expliqué que des cas similaires seront poursuivis « systématiquement » par le parquet. « Rien ne justifie cela, vous n'êtes pas victime, les seules victimes ce sont les membres du personnel médical », a-t-il appuyé.
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