L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris annonce l'ouverture de 40 places d'hébergement d'urgence au rez-de-chaussée de l'Hôtel-Dieu, après une action de l'association Droit au logement (DAL) samedi 7 janvier, dans l'après-midi. Deux cents personnes selon le DAL, dont une trentaine de sans-abri et une fanfare, ont investi l'aile désaffectée de diabétologie Saint-Roch de l'hôpital sur l'Île de la Cité.
« Il y a encore des lits, l'électricité, il suffit de tourner les boutons, pour mettre le chauffage, de façon à pouvoir accueillir les sans-abri, qui sont dans la rue par milliers et pour la moitié d'entre eux refusés au 115 puisqu'il n'y a pas de place », a déclaré le porte-parole du DAL, Jean-Baptiste Eyraud.
Martin Hirsch, directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de paris (AP-HP) et ancien président bénévole d'Emmaüs, « devrait se prononcer pour que ces centaines de milliers de mètres carrés vacants et chauffés sur Paris et la banlieue soient mis à disposition des sans-abri », a-t-il réclamé, appelant la ministre de la Santé Marisol Touraine à faire de même dans toute la France.
Avant le déclenchement du plan Grand froid
Le directeur du groupe hospitalier Sylvain Ducroz s’est immédiatement rendu sur les lieux. Le dimanche 8 janvier, le préfet de la région Ile-de-France Jean-François Carenco et Martin Hirsch ont rencontré le DAL. Il a été décidé d'ouvrir par anticipation, avant le déclenchement du plan Grand froid, 40 places qui seront affectées par l'association Aurore, au rez-de-chaussée de l'Hôtel-Dieu, dans des locaux qui disposent d'un accès à la rue distinct de celui des patients. « Une mise en place provisoire, dans l'attente du démarrage des travaux, prévu au printemps prochain, pour aménager une unité de psychiatrie », indique un communiqué de la préfecture de Paris. Ses services devraient recevoir prochainement le collectif pour étudier les possibilités de relogement d'une centaine de personnes.
L'AP-HP fait valoir son action auprès des plus vulnérables, qui s'incarne dans l'accueil prochain des mères qui viennent d'accoucher et se trouvent sans hébergement, au 4e étage de l'Hôtel-Dieu (90 places), la mise à disposition régulière de bâtiments gérées par Aurore ou la Croix-Rouge (à l’hôpital La Rochefoucauld, à l’hôpital Necker, à l’hôpital Georges-Clemenceau ou sur le site de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul), ou encore les permanences d'accès aux soins de santé (PASS), qui ont accueilli près de 27 000 patients en 2015.
En décembre, le collectif Les morts de la rue mettait en garde contre le cliché qui veut que les SDF meurent plus en hiver à cause du froid. Les hypothermies représentent 5 décès en 2015, soit moins de 1 % notait l'épidémiologiste Maya Allan. « Le fait d'être à la rue est un facteur social de risque accru de décès, été comme hiver », concluait-elle.
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