Avec 5,5 millions de décès prématurés liés à la pollution atmosphérique en 2013 – soit un décès sur dix dans le monde –, la pollution est devenue le quatrième facteur de décès prématuré, touchant principalement les jeunes enfants et les personnes âgées.
Voici les derniers chiffres avancés par la Banque mondiale dans un nouveau rapport publié jeudi 8 septembre. Pour illustrer l'ampleur du fléau, quelques comparaisons : « Chaque année, le nombre de décès liés à la pollution atmosphérique est six fois plus élevé que les décès provoqués par le paludisme et quatre fois plus élevé que les décès liés par le VIH/sida. »
Ces pertes en vies humaines sont aussi synonymes de manque à gagner en termes de revenus et d'entraves au développement économique, selon les calculs de l'agence de développement, qui estime le coût des décès prématurés sur l'économie mondiale, du fait des pertes de revenus du travail, à 225 milliards de dollars en 2013.
L'Asie et l'Afrique sont les premiers touchés
L'Asie de l'Est compte 2,2 millions de décès dus à la pollution, suivie par l'Asie du Sud (1,8 million) et l'Afrique subsaharienne (605 000). En Europe et en Asie centrale, un demi-million de personnes meurent à cause de la pollution, contre 100 000 aux États-Unis. Pour ce qui est de la France, une récente étude menée par Santé publique France et publiée en juin avait établi que la pollution de l'air y était responsable de 48 000 décès par an.
Une tendance à la hausse
« Avec ce rapport, (...) nous espérons trouver un écho chez les décideurs et faire en sorte que l'on consacre davantage de ressources à l'amélioration de la qualité de l'air », rapporte Laura Tuck, vice-présidente de la Banque mondiale pour le développement durable. Cette vulnérabilité fatale à la pollution a grimpé de 30 % entre 1990 et 2013, tandis que les manques à gagner en termes de revenus du travail ont augmenté de 40 %, et les pertes en termes de bien-être ont presque doublé.
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