La direction générale de l'offre de soins (DGOS, ministère) a transmis aux agences régionales de santé (ARS) un guide des bonnes pratiques dont l’objectif est d’accompagner la montée en puissance de la chirurgie ambulatoire.
En 2015, le taux de chirurgie sans nuit d'hospitalisation en France, tous secteurs confondus, était de 47 % (ancien périmètre). Le but est d’atteindre un taux supérieur à 60 % à l'horizon 2020. Le gouvernement espère ainsi réaliser 600 millions d'euros d'économies.
La chirurgie ambulatoire est actuellement très répandue pour les opérations de la cataracte, les extractions dentaires, l'arthroscopie du genou, la chirurgie des varices, ou l'opération des végétations et des amygdales.
Pour accélérer la cadence, la note d’information du ministère liste les grands principes de la chirurgie ambulatoire, les points critiques « cliniques ou organisationnels » identifiés au cours du parcours du patient ainsi que les leviers pour améliorer les résultats des établissements.
Favoriser la réhabilitation rapide
Lors des consultations préopératoires, la DGOS rappelle la nécessité de prendre en compte les traitements médicamenteux et de valider avec soin l'éligibilité du patient, en tenant compte de son contexte social et de la distance entre l'hôpital et son domicile.
En peropératoire, le ministère pousse au développement de techniques de réhabilitation rapide grâce à la chirurgie mini-invasive et à une anesthésie adaptée.
Sauf avis contraire, le patient doit être recontacté 72 heures après sa sortie. La DGOS rappelle que la prise en charge de la douleur, les nausées et les vomissements font l’objet d’une évaluation protocolisée.
Tableau de bord ad hoc
À titre de mémorandum, la DGOS fait également le tour des situations à risque pouvant bloquer la bonne marche d'une opération en ambulatoire. Certaines sont liées au patient (mauvaise compréhension ou acceptation du processus de prise en charge, non-respect des consignes préopératoires ou postopératoires), d'autres impliquent les professionnels de santé (défaut de coordination avec la ville, évaluation défectueuse des modalités anesthésiques ou des techniques chirurgicales, non-respect de la check-list, erreur d’identité, de côté, etc.).
Pour éviter ces désagréments, la DGOS suggère aux établissements de se doter d'un tableau de bord ad hoc pour mieux suivre et évaluer l'activité de chirurgie ambulatoire.
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie