« C'EST VRAIMENT représentatif, en moyenne, de l'exposition de la population française à douze gammes de fréquences » allant de la FM (88-108 Mégahertz) aux micro-ondes (2 400-2 500 MHz) en passant par celles de la téléphonie mobile, a déclaré Jean-François Viel (CNRS/Université de Besançon), principal auteur de l'étude publiée dans la revue « Environnement International ».
Les participants (employés de la mairie de Besançon et des Hospices civils de Lyon, assurés sociaux ruraux) ont été équipés de dosimètres, portés en bandoulière ou à la ceinture, pour mesurer leur niveau d'exposition aux radiofréquences pendant 24 heures, c'est-à-dire au travail, à domicile, dans la rue ou les transports en commun. Ils devaient préciser, tous les quarts d'heure, leur emploi du temps dans un petit cahier, pour que les chercheurs puissent faire un lien entre exposition et activité. C'est ce qui a permis de faire la distinction entre four micro-ondes et Wi-Fi, qui utilisent les mêmes longueurs d'onde, explique le Pr Viel.
La plus forte source d'exposition moyenne provient de la radio FM (0,44 V/m) suivie par Wi-Fi et four micro-ondes confondus (0,038 V/m). Viennent ensuite le téléphone sans fil (0,037 V/m) et le mobile 3G (0,037 V/m pour les antennes-relais et 0,036 V/m pour les téléphones). Comparativement, l'exposition moyenne aux antennes GSM est 0,018 V/m. Les chercheurs ont relevé les pics d'exposition atteignant 2 à 4 V/m lors de la brève utilisation du four micro-ondes, précise le Pr Viel. D'autres pics sont apparus lors de l'usage individuel d'un téléphone mobile ou sans fil, mais les dosimètres ne pouvaient pas mesurer la valeur des doses supérieures à 5 V/m. Toutefois, rapportées aux 2,5 millions de mesures effectuées, ces pics représentent moins de 0,1 % des observations.
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