LE PRÉFET du Calvados, Christian Leyrit, et la directrice de la DDASS, Maureen Mazar, n’ont disposé que de quatre semaines (depuis la confirmation officielle, le 8 mai, de la venue du président américain) pour arrêter, dans l’urgence, les modalités d’un plan hospitalier à grande échelle mis en place autour des cérémonies. « Heureusement, nous avons pu profiter des retours d’expériences des précédentes commémorations, ainsi que du G27 qui s’était tenu à Caen en avril 2008 », note Ghislaine Borgalli-Lasne, directrice adjointe de la DDASS, qui décrit les moyens mis en uvre pour faire à tous les événements sanitaires et médicaux. Outre le CHU de Caen, qui bénéficie d’une accréditation américaine avec des lits de réanimation réservés, trois cliniques et cinq centres hospitaliers (Falaise, Bayeux, Vire, Saint-Lo et Aulnay-sur-Odon) seront mis en alerte, prêts à tout moment à activer des plans blanc. Les CHU de Haute-Normandie (Rouen et Le Havre) sont prévenus, pour les cas où les capacités bas-normandes ne suffiraient pas à faire face. Les SAMU 14 Calvados, 50 (Manche) et 61 (Orne) sont en alerte. SDIS (sapeurs-pompiers) de chacun des départements ainsi que les associations (Protection civile et Croix Rouge française) sont également mobilisés.
Deux hélicoptères médicalisés sont prêts à intervenir, ainsi que la voiture médicale spéciale de la présidence de la République. Six équipes de SMUR sont constituées, avec 14 médecins. Elles opéreront à partir d’un PMA (poste médical avancé) implanté à proximité du cimetière de Colleville-sur-mer, avec un PSM prépositionné (poste sanitaire mobile). Un second PMA est prévu pour les autres manifestations, selon les programmes de dernière minute. La chaîne de commandement disposera de deux PC opérationnels, dont l’un sera basé à la préfecture de Caen.
Et, bien sûr, souligne Mme Borgalli-Lasne, « nous assurerons une surveillance environnementale et sanitaire intensive, avec une attention particulière aux réseaux d’eau potable, au traitement des déchets, ainsi qu’aux prestataires de restauration, avec les habituels risques de TIAC (toxi-infections alimentaires collectives) ». Une surveillance que la DASS assurera conjointement avec les renforts de la CIRE de Rennes (cellule interrégionale d’épidémiologie).
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