RETOUR à la case départ : la Chambre des représentants va devoir revoter la réforme de l’assurance-maladie adoptée au début de 2010 aux États-Unis, en raison de vices de procédure débusqués par les républicains. Un premier vote est prévu demain mercredi, que les journaux qualifient de symbolique : la Chambre, à majorité républicaine depuis quelques jours, peut décider d’abroger une partie du texte, mais le Sénat, lui, reste à majorité démocrate. Et le président Obama dispose d’un veto.
Ce nouveau rebondissement constitue une mauvaise nouvelle pour les démocrates, qui avaient déjà essuyé un premier revers en décembre, lorsqu’un juge fédéral avait décidé d’invalider la mesure phare du plan. Pour ce juge, forcer l’ensemble des Américains à avoir une couverture santé d’ici à 2014 n’est pas constitutionnel. L’administration Obama a fait appel. « Si cette plainte prévaut, des millions d’Américains perdront leur couverture maladie, les primes d’assurance vont augmenter pour les familles actives et davantage de gens se retrouveront ruinés s’ils tombent malades », ont réagi deux représentants démocrates.
C’est à la Cour suprême que devrait revenir le dernier mot, mais probablement pas avant 2012, selon divers observateurs. En attendant, les deux camps continuent de s’entre déchirer à coup de déclarations fracassantes. « Si les arguments de l’administration Obama sont validés, cela donnerait au Congrès le pouvoir de contraindre les Américains à s’inscrire à un club de gym pour rester en bonne santé », s’insurge une avocate qui soutient l’État de la Virginie dans son combat contre la loi. « Ce projet de loi dépense l’argent que nous n’avons pas et contient beaucoup de régulations destructrices d’emplois », a pour sa part déclaré Eric Cantor, le nouveau chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants.
Malgré la vingtaine de plaintes d’ores et déjà déposées, la loi reste pour l’heure applicable dans son intégralité. L’objectif premier de cette réforme est de permettre à 31 millions d’Américains qui en sont dépourvus de disposer d’une couverture maladie. Il s’agit aussi d’intensifier la lutte contre les fraudes, de renforcer la prévention, et de développer les réseaux de soins primaires.
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