L'Obamacare, loi de santé emblématique de la présidence Obama, est-elle promise à un nouvel avenir ou vit-elle ses derniers instants ?
Si Hillary Clinton est élue, elle poursuivra (en la « réparant ») cette réforme controversée, qui a permis à quelque 20 millions d'Américains non couverts d'acquérir une assurance santé. Si Donald Trump s'installe à la Maison Blanche, il reviendra complètement sur la loi, un « désastre » à ses yeux.
Entrée véritablement en vigueur en 2014, l'Affordable Care Act (ACA) oblige (sur le papier) toutes les personnes payant des impôts aux États-Unis à se doter d’une assurance santé remplissant certains critères. Depuis le début, la droite américaine juge le système ultra-bureaucratique et dispendieux, affirmant que le choix d’une assurance maladie doit rester individuel et privé. Une des critiques majeures est qu'une assurance gouvernementale va contre le principe de base américain de libre concurrence du marché.
Outre les défaillances multiples du site d'inscription, la sélection par les États des contrats privés d'assurance-maladie a fait bondir le montant des primes. Le ministère de la santé a reconnu que les prix des contrats sur le marché de l'assurance allaient encore grimper de 25 % en moyenne… Beaucoup d'Américains aux faibles revenus ne peuvent se payer ces assurances, même avec les aides du gouvernement fédéral prévues pour les familles modestes. Preuve que le terrain est sensible, l'ex-président Bill Clinton, époux d'Hillary, a gaffé lors d'un meeting en octobre, estimant que l'Obamacare était « la chose la plus folle du monde », « tuant les propriétaires de petites entreprises ».
Trump donne peu de détails
Malgré ces objections, Hillary Clinton a souhaité continuer dans cette voie de la « couverture abordable pour tous », en s'engageant toutefois à baisser les prix des contrats. Elle vise une couverture santé pour 100 % des Américains, quel que soit leur profil (âge, sexe, état de santé, immigrés…). « Hillary Clinton connaît mieux les questions de santé, analyse Nicole Bacharan, historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis. Mais si elle est élue, elle devra négocier avec les États sur les hausses de cotisations et ce sera très compliqué. Donald Trump veut revenir sur ce système, mais donne très peu de détails sur ce qu'il proposerait à la place ! »
En octobre, Donald Trump n'a pas répondu au New England Journal of Medicine, qui avait sollicité les deux candidats sur le détail de leur projet santé. Et lors du deuxième débat télévisé, il a simplement expliqué qu'il ouvrirait le secteur à la compétition, seul façon de maîtriser les coûts. Fidèle à sa ligne libérale et à son image d'entrepreneur, Trump explique que « la meilleure protection sociale a toujours été d'avoir un travail », résume son site de campagne.
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