France et Italie, même combat ? À Paris, la sénatrice LREM Patricia Schillinger recommande l’expérimentation pendant un an de la gratuité des protections périodiques pour « lutter contre le fléau de la précarité menstruelle qui touche les femmes précaires, incarcérées et de nombreuses collégiennes et étudiantes ». De l’autre côté des Alpes, à Salerne, une cité universitaire située en bordure de mer au sud de la botte, les étudiantes italiennes demandent la mise en place d’un dispositif identique.
« Les menstruations ne sont ni un luxe ni un choix », affirment les jeunes Italiennes qui réclament l’installation de distributeurs gratuits de protections menstruelles dans les toilettes des facultés transalpines et les campus souvent éloignés des supermarchés et des pharmacies. Les étudiantes remettent en cause le prix des absorbants en raison du taux élevé de « la tampon tax » de l’ordre de 22 %, contre 5,5 % en France, d’où la cherté élevée de l’autre côté des Alpes des protections internes menstruelles. Un coût important pour les femmes en général qui utilisent en moyenne 10 000 protections périodiques durant leur vie.
Prévoir en priorité des distributeurs gratuits
Selon une étude Ifop commandée en 2019 par Dons solidaires et citée dans le rapport remis par Patricia Schillinger à la secrétaire d’État en charge de l’Égalité, Marlène Schiappa, une femme sur dix renoncerait en France à changer de protection aussi souvent que nécessaire par manque de moyens financiers. D’où la nécessité d’intervenir au plus tôt estime la sénatrice LREM qui chiffre les coûts de cette opération à quelque 320 000 euros par région, 20 euros par étudiante et environ 79 000 euros pour les femmes écrouées.
La période d’essai préconisée par cette élue prévoit l’installation de distributeurs gratuits dans les lieux fréquentés par les femmes en précarité comme les structures d’accueil, les prisons mais aussi les établissements d’enseignement, à proximité des toilettes des filles par exemple.
À Lille et à Rennes, un ballon d’essai est quasiment en cours, des associations distribuant déjà des « kits d’hygiène » aux femmes les plus précaires. Tout en relevant des « pistes d’actions très concrètes » dans le rapport, la secrétaire d’État ne s’est pas pour autant engagée sur l’une d’elles dans l’immédiat.
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