François Hollande revient de Bruxelles avec un accord scélérat qui accorde à la Turquie des privilèges insensés dans l'espoir incertain de ralentir l'immigration en Europe. Le chef de l'État, pour montrer son indépendance, a durci les exigences européennes, ce qui s'est traduit par une tirade du président turc, Recep Yassip Erdogan, lequel, contre toute vraisemblance, a cru bon de déclarer qu'il n'y aurait pas de marchandage à Bruxelles. Or il ne s'agissait que d'un marchandage qui n'honore guère les Européens, incapables de gérer à 28 le sort des immigrés qu'ils préfèrent confier à la Turquie, en la payant grassement, en supprimant les visas pour ses ressortissants et en acceptant de rouvrir avec une semi-dictature les négociations pour l'adhésion de la Turquie à l'Europe.
De combien de concessions, parfois sordides, la marche vers la fin du mandat présidentiel sera-t-elle jalonnée ? Acceptons au moins la perspective, chèrement rétribuée, d'une amélioration à terme de la crise migratoire. Mais à quoi a bien pu servir l'interminable débat sur la déchéance de nationalité, idée de l'extrême droite, que M. Hollande, dans la fièvre post-attentats, a lancée au Congrès de Versailles et qui, en définitive, n'aboutira à rien. La gauche s'étant émue de la disposition, le président a modifié sa proposition en l'étendant à tous les Français. Le Sénat, à majorité de droite, veut la réserver aux binationaux, lesquels, s'ils étaient frappés de déchéance, deviendraient apatrides, ce que le droit international rejette. Comme la déchéance n'aura aucun impact sur la sécujrité des Français, à quoi le débat aura-t-il donc servi, sinon à faire perdre encore du temps au pays, dont les besoins de réformes ne sont toujours pas satisfaits ?
Un coût de 2,4 milliards
La droite refusant de coopérer, le président se tourne vers la gauche, ce qui en dit long sur l'absence de stratégie, sur la précarité de ses décisions, sur la volatilité de ses engagements. Dans l'espoir de calmer les passions soulevées par la loi Travail, l'exécutif s'est empressé de proposer une hausse des salaires des fonctionnaires, gelés depuis six ans. Ce ne serait que justice si on ne comprenait que la mesure est électorale. Sans compter que M. Hollande a ouvert la boîte de Pandore : FO réclame huit pour cent (pour rattraper les années sans augmentation) mais, déjà, à 1,2 %, la hausse va coûter 2,4 milliards d'euros en année pleine. Michel Sapin est optimiste : il va faire des économies supplémentaires pour compenser cette dépense. On attend de voir.
François Hollande a choisi la date du 19 mars, date du cessez-le-feu en Algérie (1962) pour commémorer une guerre qui a laissé beaucoup de mauvais souvenirs. Sauf que les combats et les exactions ne se sont pas arrêtés le 19 mars, qui a plutôt ouvert une péde règlements de comptes, avec des assassinats multiples de civils et le massacre des harkis. Là encore, M. Hollande a voulu satisfaire l'immense besoin de culpabilité que ressent la gauche, comme si ce genre de guerre était simple, avec des bons dans un camp et des mauvais dans l'autre. Encore une façon de satisfaire la gauche après l'avoir provoquée par la déchéance, par la loi Travail, par l'état d'urgence, par la présence d'Emmanuel Macron au gouvernement, par le social-libéralisme de Manuel Valls, et on en passe. Quelles sont les réformes abouties du mandat ? Ne cherchez pas, il n'y en a pas. Quellle est la signification de ces multiples allers-retours idéologiques ? La recherche, bien maladroite et sans résultat, d'une majorité ou d'un consensus populaire. Quel est la conséquence principale de cette politique ? Un quinquennat perdu.
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