TROIS DÉPARTEMENTS sont désormais concernés par la vaccination contre la souche B:14:P1-7,16 qui sévit depuis 2003 dans le Nord de la France. Conformément à l’avis du Haut Conseil de la santé publique du 11 février dernier, un arrêté paru au Journal officiel » du 24 avril recommande la poursuite de la vaccination en Seine-Maritime. Le vaccin MenBvac reste le seul disponible pouvant être utilisé contre la souche hyperendémique.
Les données épidémiologiques, mises à jour le 6 février dernier par l’Institut de veille sanitaire, ont confirmé la survenue de 3 cas confirmés B:14:P1-7,16 en 2010 en Seine-Maritime et de 10 cas (8 en 2010 et 2 en janvier 2011) dans la Somme. Selon le ministère, cette « situation d’hyperendémie constitue une menace sanitaire grave en raison de la sévérité clinique des cas » et du « risque de diffusion » de la souche à d’autres départements.
La vaccination par le MenBvac est donc recommandée pour toute personne âgée de 2 mois à 24 ans révolus lors de la première injection, résidant, scolarisée, en apprentissage ou bénéficiant d’un mode de garde collectif ou par un assistant maternel dans les cantons de Dieppe-Ouest, Dieppe-Est, Offranville, Envermeu, Longueville, Bacqueville, Argueil, Aumale, Blangy-sur-Bresle, Eu, Forges-les-Eaux, Gournay-en-Bray, Londinières et Neufchâtel-en-Bray pour la Seine-Maritime ; dans les cantons de Friville-Escarbotin, Gamaches, Saint-Valery-sur-Somme et Ault pour la Somme.
Le schéma recommandé pour les enfants de moins de 1 an est de 4 doses, soit 3 doses de primo-vaccination et 1 rappel une année après la troisième injection.
Pour les plus de 1 an, les adolescents et les adultes, il est de 3 doses, soit 2 doses de primovaccination et un rappel six mois après la deuxième injection.
Mesure individuelle exceptionnelle.
La vaccination autour des cas dans les cantons spécifiquement mentionnés doit être réalisée devant toute méningite B sans attendre la confirmation par le centre national de référence du sérotype B:14:P1-7,16. Dans le département de la Manche et dans les autres cantons de Seine-Maritime et de la Somme non mentionnés, la vaccination autour des cas n’est recommandée qu’en cas de confirmation de la souche B:14:P1-7,16. L’extension de la vaccination au département de la Manche se justifie par la survenue, en 2010, de 4 cas confirmés de méningites liées à la souche hyperendémique. En revanche, il n’a pas été mis en évidence de foyer d’hyperendémie dans ce département.
L’arrêté précise que les préfets de Seine-Maritime et de la Somme sont habilités à recommander, par mesure individuelle exceptionnelle et sur avis motivé d’une commission d’experts attestant de son bien-fondé, la vaccination par le MenBvac aux résidants ou personnes fréquentant régulièrement les 3 départements mais qui ne sont pas ciblés par la vaccination (âgées de 2 mois à 24 ans) s’ils en font la demande, formalisée, pour des motifs justifiés.
Par ailleurs, la disponibilité des lots de vaccin MenBvac développé par l’Institut norvégien de santé publique (NIPH), permet d’assurer l’ensemble de faire face à la situation. Par dérogation à l’article L. 5126-1 du code de la santé publique, les pharmacies des centres hospitaliers de Dieppe et d’Amiens sont autorisées à réaliser le stockage des doses de vaccin nécessaires à la campagne et à les distribuer aux services ou centres procédant à des vaccinations collectives ou, le cas échéant, aux collectivités territoriales et aux professionnels de santé, sous réserve dans ces deux derniers cas, qu’ils disposent de lieux spécifiquement adaptés, placés sous la responsabilité d’un professionnel de santé.
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