Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a lancé le Plan national de lutte contre la maladie de Lyme le 29 septembre après l'avoir présenté dans la matinée aux associations de patients.
Ce plan en 15 actions « répond aux besoins de prise en charge des malades », est-il indiqué dans un communiqué de presse. Plusieurs mesures concrètes pour le diagnostic et la prise en charge ont été prises afin d'« éviter le sentiment d'abandon et l'errance thérapeutique auxquels sont confrontés des malades de Lyme ».
La SPILF mise à contribution
Pour lutter contre « l'errance médicale », deux outils pratiques destinés aux médecins vont être développés sous le pilotage de la Société des pathologies infectieuses de langue française (SPILF) : un bilan standardisé des infections transmissibles par les tiques et d'un protocole national de diagnostics et de soins (PNDS). Ces documents seront élaborés « en concertation avec les associations ».
Le ministère rappelle avoir saisi la HAS en juin 2016 pour « proposer des critères médicaux » de l'admission de la maladie de Lyme dans la liste des affections longue durée (ALD). La HAS a également pour mission d'élaborer des recommandations sur les actes et prestations nécessaires pour la prise en charge de la maladie.
Améliorer les tests
Concernant les tests diagnostiques, qualifiés « d'imparfaits » par l'Académie de médecine, l'Agence du médicament (ANSM) et le Centre national de référence (CNR) sont chargés de « poursuivre l'évaluation des kits déjà disponibles sur le marché et la bonne interprétation des résultats par les laboratoires de biologie médicale ». L'Institut Pasteur est chargé d'engager des travaux pour développer de nouveaux outils de diagnostic.
La mise en place d'une cohorte prospective de suivi des patients est vivement encouragée par le ministère de la Santé. Selon les chiffres du réseau Sentinelles publiés le 29 septembre, on estime, en France, en 2015, à 33 202 le nombre de personnes touchées par la maladie. Le ministère veut améliorer la prévention, notamment en informant les promeneurs et les randonneurs à l'orée des forêts (panneaux) et la mise en place d'actions locales du public et des professionnels de santé.
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