L’ENVIRONNEMENT dans lequel les maladies émergent et se développent a évolué et les crises sanitaires dues à des agents pathogènes exotiques sont de plus en plus fréquentes en France. La multiplication des échanges d’animaux et de produits issus d’animaux liée à la globalisation du commerce et aux déplacements de personnes représente un facteur de risque majeur. Sur 62 maladies exotiques répertoriées et classées en trois groupes par importance de risque, l’agence a ciblé les deux premiers (soit 21 maladies). Le groupe d’agents pathogène le plus à risque d’introduction et de diffusion en France métropolitaine comprend la fièvre aphteuse (FA), l’influenza aviaire H5N1 (IA HP H5N1), la fièvre catarrhale ovine (FCO), la peste porcine classique (PPC), la maladie hémorragique épizootique des cervidés (EHD), la peste porcine africaine (PPA), l’encéphalite west nile (WN), la brucellose à B. melitensis et l’encéphalite à virus Nipah. Parmi les agents du second groupe figurent la brucellose à B.abortus, la fièvre de la vallée du Rift (FVR), la peste équine (PE), la rage et l’Encéphalite japonaise.
Plans d’urgence manquants.
Pour chacun de ces 21 agents pathogènes prioritaires, l’ANSES a analysé les forces et faiblesses des systèmes actuellement en place dans les champs de la surveillance épidémiologique, la prévention du risque d’introduction en France et la prévention du risque de diffusion sur le territoire métropolitain en cas d’introduction. « La réactivité des systèmes de détection des maladies apparaît généralement bonne mais pourrait être améliorée, notamment par une meilleure centralisation des informations épidémiologiques internationales et leur mise à disposition en temps réel auprès des évaluateurs et des gestionnaires du risque », considère l’ANSES dans son avis. S’agissant des zoonoses à fort impact en santé publique dont la probabilité d’introduction reste pour l’essentiel liée aux voyageurs, « des plans d’action d’urgence devraient être préparés en collaboration avec la Direction générale de la santé », poursuit l’agence. Afin d’optimiser l’efficacité du diagnostic de laboratoire, l’ANSES recommande « la désignation d’un laboratoire national de référence pour chacune des 21 maladies prioritaires ». Les plans d’urgence existants devraient par ailleurs être actualisés régulièrement et intégrer les maladies les plus à risque non encore pris en compte en France métropolitaine (peste des petits ruminants, fièvre de la vallée du Rift, peste équine…).
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