La visite d’un CMEI
En France, seule une soixantaine de CMEI ont validé leur diplôme. Ils exercent soit en libéral soit sont attachés à une structure hospitalière ou dépendent d’une administration (comme la DDASS) ou d’une association.
Le CMEI se déplace au domicile du patient à la demande de médecins libéraux ou sur le lieu du travail à la demande du médecin du travail. Cela lui permet d’établir un état des lieux des allergènes et des polluants environnementaux. Ce diagnostic dure entre 1 h 30 et 2 heures. Le conseiller étudie pièce par pièce les éléments intérieurs (nature du revêtement, du mobilier, systèmes de chauffage et de ventilation etc...). Différents prélèvements sont réalisés : l’Acarex test pour les acariens, des prélèvements de moisissures, l’utilisation de collecteur pour mesurer les COV (composés organiques volatiles). En fonction de cette étude de l’habitat, le CMEI éduque l’allergique au bon entretien du logement en insistant sur l’importance de l’aération et de la ventilation. Il adapte également ses conseils en fonction des allergies présentées et des allergènes responsables. Le prix d’une visite est d’environ 150 à 200 euros. Elle est prise en charge lorsque le CMEI est rattaché à une structure administrative mais est toutefois à la charge du patient en cas de demande individuelle ; seules deux mutuelles proposent un remboursement.
Les principales familles de polluants
Les polluants nocifs de l’environnement intérieur sont de plusieurs natures. Des interactions néfastes peuvent exister entre les différentes familles et entraîner un impact délétère sur la santé. 80 % de la journée se passe en contact avec l’air ambiant intérieur contenant « des émanations nocives » invisibles et souvent inodores.
Ces polluants peuvent être d’origine biologique comme les acariens domestiques, les moisissures, les animaux de compagnie, les cafards, les plantes d’intérieur décoratives mais peuvent être chimiques par le biais des produits de construction, de décoration tels que les revêtements de sol, les peintures, le mobilier, ou les produits d’entretien souvent utilisés sous forme d’aérosol. Les polluants physiques ne doivent pas être oubliés : éléments utilisés dans les structures de bâtiments, par certains modes de chauffage, impact éventuel des ondes électromagnétiques sur la santé par le biais des téléphones portables, les appareils électroménagers et la WiFi.
Conclusion
Notre mode de vie favorise de plus en plus le contact avec des substances toxiques ou allergéniques. Ce contact permanent avec ces différentes substances est susceptible d’entraîner des pathologies multiples, respiratoires, cutanées etc. Le médecin permet le diagnostic et le traitement de ces pathologies tandis que le conseiller médical en environnement intérieur doit être considéré comme un collaborateur dans la prise en charge de ces pathologies comme l’asthme.
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