La « mort par épuisement au travail » ou « karoshi » est une spécificité de la santé publique nippone qu'aucun pays n'envie à l'archipel.
Infarctus, AVC, suicide : le phénomène, officiellement pris en compte et combattu par les pouvoirs publics japonais depuis qu'une loi a été votée dans ce sens en 2014 (96 décès par karoshi ont ainsi donné lieu à une indemnisation en 2015, année pendant laquelle 2 159 personnes auraient mis fin à leurs jours pour des raisons « en partie professionnelles », selon les statistiques de la police nationale), vient de faire l'objet d'un premier Livre Blanc, approuvé la semaine dernière par le Premier ministre Shinzo Abe.
Ce document établit qu'une entreprise japonaise sur cinq soumet certains de ses employés à un rythme de travail susceptible d'entraîner la mort par surmenage (la bascule se fait au-delà de 80 heures supplémentaires mensuelles) – plus d'une sur dix dépassant même les 100 heures supplémentaires. Il constate aussi que 21,3 % des employés travaillent 49 heures ou plus par semaine en moyenne (contre 10,4 % en France).
Face à ces chiffres, le gouvernement s'est donné des objectifs ambitieux : ramener à 5 % de l'effectif total le pourcentage d'employés travaillant plus de 60 heures hebdomadaires ; permettre d'ici à 2020 à tous les salariés de prendre au moins 70 % de leurs congés payés.
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