LE HCSP recommande « la poursuite en 2011 de la campagne vaccinale avec le vaccin MenBvac dans les trois zones définies dans les précédents avis (zones I, II et III) pour tous les nourrissons, enfants, adolescents et adultes âgés de 2 mois à 24 ans révolus, en incluant les nouvelles cohortes de nourrissons et les nouveaux résidents éligibles ». Telle est la conclusion de l’avis du Haut Conseil relatif à la poursuite de la campagne de vaccination avec le MenBvac en Seine-Maritime et dans la Somme, réalisé à la demande de la direction générale de la Santé.
Après analyse de la situation épidémiologique, le HCSP estime nécessaire de poursuivre la vaccination dans les trois zones comme en 2010. La baisse de l’hyperendémicité observée dans la zone I, la première à avoir bénéficié de la vaccination, montre l’impact favorable de la campagne mise en place en 2006. Le HCSP maintient aussi les recommandations de vaccination avec le vaccin MenBvAC autour d’un cas confirmé biologiquement dans les départements de Seine-Maritime et de la Somme et son extension au département de la Manche. Une surveillance renforcée a été mise en place dans ce dernier département, où la souche, selon les données, a circulé sans toutefois conduire à l’émergence à ce jour d’un nouveau foyer d’hyperendémie.
Stock suffisant.
Le Haut Conseil a aussi analysé les données quant à la disponibilité du vaccin MenBvac développé par l’Institut norvégien de santé publique (NIPH) à partir d’une souche de phénotype proche B:15/P1.7,16. Compte tenu des stocks disponibles à l’EPRUS (Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires) et au vu du calendrier prévisionnel des livraisons par le NIPH, il n’existe « pas à ce jour de contraintes liées à la mise à disposition de doses de vaccin MenBvac », souligne le HCSP. La possibilité d’une alternative au MenBvac a également été explorée, en particulier l’utilisation éventuelle d’un autre vaccin, le rMenB-OMV des Laboratoires Novartis, en cours de développement. Le HCSP ne recommande pas son utilisation dans le contexte d’hyperendémie. « À ce jour, il n’existe toujours pas d’alternative envisageable à courte échéance au vaccin MenBvac, qui demeure le seul vaccin disponible ayant démontré son efficacité sur le terrain vis-à-vis de la souche B:14:1.7,16 », précise le HCSP.
Selon les données de tolérance disponible, le profil de sécurité d’emploi du vaccin MenBvac reste « satisfaisant ». Quelques effets indésirables ont été notifiés, plus de 26 000 entre juin 2006 et décembre 2010, dont 64 considérés comme graves, même si leur évolution a été favorable. Plus de 140 000 doses vaccinales ont été administrées chez des sujets ciblés par la vaccination (2 mois à 24 ans). Quel que soit l’âge considéré, la majorité des réactions indésirables non graves sont les suivantes : fièvre, tuméfaction au site d’injection chez les nourrissons de moins de 1 an et les enfants de 1 à 5 ans, douleur locale, céphalées. Les réactions graves qui ont conduit à une hospitalisation sont essentiellement des réactions fébriles, des vomissements, des céphalées et des diarrhées. Quatre cas de purpura rhumatoïde ont été rapportés durant la période, mais seul l’un d’entre eux – d’évolution favorable –, survenu chez un garçon âgé de 6 ans dans les 14 jours suivant l’administration d’une troisième dose de MenBvac, a été jugé possiblement imputable à la vaccination. Aucune réaction anaphylactique n’a été rapportée durant la période d’analyse. « Aucun signal de pharmacovigilance susceptible de remettre en cause la balance bénéfice risque de ce vaccin n’a été identifiée, et ce, quelle que soit la classe d’âge vaccinée », conclut le HCSP.
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