C'est sous le signe de l'excellence que l'Académie nationale de médecine veut placer une séance consacrée au microbiote dans les maladies chroniques le jeudi 19 octobre.
Pour la première fois, les meilleurs spécialistes à l'échelle internationale, « la crème de la crème », seront réunis à Paris sous l'égide de l'Organisation mondiale des Académies de médecine (IAP) et avec la participation du Consortium international du microbiome humain (International Human Microbiota Consortium, IHMC), de la Société internationale du microbiote (International Society of Microbiota, ISM) et de l'Organisation mondiale de gastroentérologie (World gastroenterology Organization).
Comme l'explique l'Académie nationale de médecine : « Comme tout secteur innovant en développement exponentiel et vu l'engouement exceptionnel qu'il suscite, le microbiote exige des chercheurs qu'ils se posent au plus vite et ensemble les questions que suscitent légitimement les espoirs que leurs "annonces" suscitent sur le plan thérapeutique ».
L'état de la science dans un domaine en pointe
Dans la 1re partie du colloque consacrée à l'état de la recherche, figurent des orateurs de renommée internationale, le Dr David Bjorkman, gastro-entérologue à Salt Lake City et président de la World Gastroenterology Organization (WGO), le Pr Joël Doré, directeur de recherche à l'INRA à Jouy-en-Josas, et directeur scientifique de l'unité de service MétaGénoPolis, le Pr Rémy Burcelin de l'institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires (I2MC) de l'INSERM, le Pr Nathalie Delzenne, co-directrice du groupe de Recherche en métabolisme et nutrition à l'univsersité de Louvain, le Pr Liping Zhao, microbiologiste à l'université Shanghai Jiao Tong, le Pr Karine Clément, ancien directeur de l’Institut hospitalo-universitaire de cardiologie, métabolisme, nutrition (ICAN) à l'INSERM/Université/AP-HP, et bien d'autres encore.
Harmoniser une recherche foisonnante
La deuxième partie du colloque est dédiée aux projets futurs de recherche et leur harmonisation en termes de protocoles, de modèles animaux, d'essais cliniques et de bioinformatique. Au-delà de la sphère médicale, le colloque accueille des scientifiques impliqués dans le domaine pharmaceutique, biotechnologique et nutritionnel, notamment à travers Maat Pharm basé à Lyon impliqué dans le transfert fécal, LNC Therapeutics dans l'implantation de « bactérie-médicament » ou encore Danone dans le développement de probiotiques/prébiotiques/symbiotiques.
Cela ne va pas sans une harmonisation des régulations, une thématique qui fait l'objet d'une session avec des représentants d'agences du médicament, européenne (EMA) et américaine (FDA), de l'autorité européenne de sûreté des aliments (EFSA), et de représentants du secteur industriel, Thomas Cueni de la Fédération Internationale des associations et frabricants pharmaceutiques (IFPMA), de Magali Cordaillat-Simons de l'industrie de recherche pharmabiotique, Christine M'Rini, directrice recherche et développement chez Danone.
Au lendemain du colloque, le vendredi 20 octobre, un groupe de travail incluant le comité scientifique, des représentants de l'Académie royale belge de Médecine, l'Académie chinoise de l'ingénierie, l'Académie américaine de Médecine, l'ISM, l'IHMC et du Human Microbiome Project a pour mission d'établir des recommandations pour les scientifiques, les chercheurs et les autorités de régulation. Ces recommandations académiques serviront de bases aux agences américaine et européenne pour édicter une réglementation internationale.
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