Le rapport Véran sur l'évolution des modes de financement des établissements de santé « est passé complètement à côté de son sujet pour la psychiatrie », cingle le syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH).
Dans les dix pages consacrées à la santé mentale, le rapport propose de pondérer le système de dotation annuelle de financement (DAF) par une modulation à la population et aux soins. Une conclusion « minimaliste », critique le SPH, avant de dénoncer « un assemblage d'approximations et de suggestions inquiétantes ». Parmi celles-ci, le décloisonnement du financement hospitalier vers le médico-social ou le transfert des malades hospitalisés en psychiatrie vers les maisons d'accueil spécialisées (MAS), au motif que ces structures relèvent du même ONDAM que la psy hospitalière. Le SPH rejette l'idée de moduler la DAF selon l'activité et préconise plutôt de réfléchir à la différenciation entre poids de l'hospitalisation à temps plein et soins ambulatoires, et à l'intégration, dans les DAF, des taux de recours aux dispositifs spécialisés inter-régionaux (UMD, UHSA, centres ressources).
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