Depuis 2009, le gouvernement chinois a lancé une ambitieuse réforme à coup de milliards de yuans dans le but de moderniser son système de santé et surtout son parc hospitalier.
Son objectif : améliorer l’accès aux soins, restreindre le reste à charge des patients et maîtriser les dépenses hospitalières. Des défis de taille pour un pays de plus de 1,3 milliard d’habitants. « D’ici à 2017, nous souhaitons construire un système de couverture universelle de soins dans notre pays », commente Ma Xiao Wei, vice-ministre chinois en charge de l’administration hospitalière, la santé communautaire et la coopération internationale. Les hôpitaux ne cessent de croître en volume et en nombre : la Chine en compte plus 13 300.
La France multiplie ses partenariats
L’empire du milieu s’inspire depuis plusieurs années du modèle français pour mettre à niveau ses hôpitaux publics et gagner en efficience. La France a 19 de ces CHU jumelés avec 17 grandes villes chinoises. Cette coopération a engendré des relations bilatérales denses. Le CHU d’Amiens-Picardie a signé plusieurs partenariats avec les hôpitaux du peuple de Qinghai et de Xining, sur les nouvelles organisations et la restructuration de l’offre de soins en médecine, chirurgie et obstétrique. Le CHRU de Besançon a développé un partenariat avec l’hôpital universitaire d’Urumqi et accueille régulièrement des délégations afin d’échanger sur les pratiques managériales. Un projet de recherche en gastroentélorologie a été lancé conjointement en 2015. Dans la province d’Anhui, au Sud-Ouest de Shanghai, plusieurs hôpitaux sont le siège d’expérimentations en matière de politique de santé, dont certaines mesures sont calquées sur les hôpitaux français. Ainsi, un système de prise de rendez-vous et d’un temps défini en consultation a amélioré la qualité de prise en charge du patient. Les prescriptions d’antibiotiques sont également contrôlées dans le cadre du plan de lutte contre l’antibiorésistance et le prix du médicament est plafonné. Ces mesures seront étendues à d’autres hôpitaux. Toutefois, le chemin est encore long. Selon Yu Dezhi, directeur de la commission du planning familial et de la santé dans la province, il faudrait faire progresser les systèmes de remboursement et améliorer la coordination et la continuité des soins.
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