Il y a un an, emboîtant le pas de l’AP-HP (Assistance publique des hôpitaux de Paris) qui procède ainsi depuis 2006, la plupart des CHU se sont lancés sur le marché obligataire pour financer à un coût raisonnable leurs investissements (« le Quotidien » du 20 avril 2009). Avec un succès foudroyant. Et sur des sommes qui, sans être astronomiques, ne sont pas petites : les 24 hôpitaux qui se sont jetés à l’eau l’an dernier ont levé 250 millions d’euros d’obligations ; l’AP-HP de son côté 106 millions. Titres aussitôt raflés, en tout cas pour ce qui concerne le CHU parisien, par des investisseurs étrangers « à la recherche d’actifs sûrs », expliquait il y a quelques semaines le directeur économique et financier de l’AP-HP dans les colonnes du « Figaro ». Parmi les acheteurs : la banque mutualiste… japonaise.
En ces temps de crise où la prudence est de mise quand il s’agit de placer son argent, l’appétit des investisseurs pour les obligations des CHU français s’explique en trois lettres : AAA, la note donnée par les agences de cotation (Moody’s, Fitch, Standard & Poor’s) à ces établissements. C’est la plus élevée ; elle les étiquette comme émetteurs de titres les plus solides qui soient – et leur assure, au passage, les conditions d’emprunt les plus avantageuses. Pourquoi ce triple A ? Parce que, tout bêtement, l’État est derrière les établissements « publics » de santé ; ceux-ci ne feront jamais faillite. Or la République française est elle-même notée AAA. C.Q.F.D. Que la France dévisse comme la Grèce ou le Portugal dans la notation internationale et la pirouette obligataire deviendra bien moins intéressante.
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