LE ROYAUME-UNI a été l’un des premiers pays d’Europe à avoir été touché par la grippe saisonnière, avec notamment les premiers cas de transmission du virus A(H1N1)2009. Dès l’automne, la campagne de vaccination antigrippale lancée par les autorités britanniques a ciblé les personnes à risque élevé d’infection, âgées de 6 mois à 65 ans, y compris les femmes enceintes.
L’étude publiée dans « Eurosurveillance » (n° 6, 10 février 2011) a été réalisée à partir de prélèvements collectés entre le 1er septembre 2010 et le 11 janvier 2011 chez des sujets présentant un syndrome grippal. Les sujets étaient considérés comme vaccinés lorsque la vaccination avait été réalisée 14 jours ou plus avant le début des symptômes.
Au cours de la période de l’étude, 4 554 prélèvements ont été effectués, dont 1 251 confirmés pour le virus A(H1N1)2009 et 535 pour le virus B ou A(H3). Les données des personnes infectées par le virus A (H1N1) ont été comparées à celles des témoins - les sujets qui ont consulté dans la même période pour un syndrome grippal mais dont le prélèvement était négatif.
Double vaccination.
« L’étude est l’une des premières à montrer que le vaccin trivalent réduit efficacement le nombre d’infections à virus A(H1N1)2009 et à virus B, les deux virus circulant cette saison en Europe, chez les malades s’adressant aux services de soins primaires », soulignent les auteurs. L’efficacité du vaccin contre le virus pandémique est estimée à 46 %, un niveau de protection retrouvé dans d’autres études. L’efficacité du vaccin pandémique monovalent, mesurée chez les sujets non vaccinés par le vaccin saisonnier mais qui avaient été vaccinés lors de la saison 2009-2010, était seulement de 34 %. Le niveau de protection contre le virus A(H1N1)2009 le plus élevé : 63 %, a été obtenu chez les sujets qui ont reçu les deux vaccinations (vaccin saisonnier en 2010-2011 et vaccin pandémique 2009-2010).
Les résultats semblent confirmer ce qu’avaient déjà suggéré des enquêtes séroépidémiologiques montrant une baisse du niveau des anticorps dans la période postpandémique : la protection conférée par le vaccin monovalent diminue au bout de douze mois. La vaccination annuelle, même chez ceux qui avaient bénéficié d’une vaccination antérieure par le vaccin pandémique, telle que l’ont recommandée les autorités britanniques mais aussi françaises, est donc justifiée.
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