DE NOTRE CORRESPONDANTE
LES ASSOCIATIONS d’aide aux personnes âgées et dépendantes de la région sont inquiètes : leur situation financière n’a jamais été aussi précaire et l’avenir s’annonce sombre en raison de la crise économique et des baisses de subsides. En 2009, sept d’entre elles ont mis la clé sous la porte. Une dizaine d’autres sont en sursis. Si elles cessent leur activité, ce seront 2 500 emplois qui disparaîtront, et surtout 15 200 personnes privées d’aide à domicile.
Le secteur associatif de l’aide à domicile effectue chaque année 14 millions d’heures au service de 80 000 personnes. En raison du vieillissement de la population, les services à la personne sont en plein développement mais, depuis la promulgation EN 2005 de la loi Borloo instaurant le CESU (chèque emploi service universel), la concurrence du privé se fait sentir. « Nous sommes contraints par de nombreuses réglementations et surtout des plafonds tarifaires alors que le secteur privé applique des prix libres. D’où une dérégulation du marché », déplore Danièle Becquaert, présidente de l’UNA Nord.
Les premières victimes de cette situation sont les personnes âgées, déjà fragilisées par la dépendance. « Le montant de l’Aide personnalisée à l’autonomie n’étant pas suffisamment revalorisé, nous sommes amenés à fractionner de plus en plus nos interventions, remarque Dorothée Debaecker, directrice du réseau RéaDomicile. Un quart d’heure pour une toilette et un repas, c’est vraiment la portion congrue. Nous frisons parfois la maltraitance sans le vouloir ! »
Pour les associations nordistes, la solution passe par une revalorisation des forfaits accordés par les financeurs (conseil général et caisses de retraite) et sans doute par une tarification à l’acte qui permettrait de consacrer davantage de temps à la personne dépendante.
Une table ronde est prévue au niveau national pour étudier les différentes pistes, « mais pour l’heure, les politiques ne se montrent pas très intéressées par le sujet », regrettent les responsables associatifs.
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